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Médias : le Département de Belhimer rebondit sur ’’ l’affaire Radio M’’ ; prévient des financements étrangers

12-04-2020 15:27  Nourredine B

Le ministère de la Communication aappelé, dimanche dans un communiqué,  la presse nationale au «strictrespect» du droit en matière de financements étrangers.

Visiblement adossé à l’affaire du journalen ligne ‘’Maghreb Emergent’’ et son pendant ‘’ Radio M’’, les deux canauxayant été frappés de blocage, vendredi passé, le département d’Ammar Belhimer (Photo),vient aussitôt rappeler les règles en usage dans le secteur. 

«Dans l’attente d’une remise à platdes textes législatifs et réglementaires régissant le secteur de la presse etde la communication, sur la base de la future Constitution et en prenant encompte un contexte en perpétuelles et rapides mutations dans le secteur, leministère de la Communication appelle tous les acteurs de la presse nationaleau respect rigoureux des lois en vigueur dans la phase de transition actuelle», commence, le communiqué.

Et de poursuivre, rappelant que «lesfinancements étrangers de la presse nationale (tous supports confondus), dequelque nature que ce soit et de quelque provenance que ce soit, sont absolumentinterdits».

Il explique que ces financements «sontprohibés en vertu de la loi organique 12-05 du 1er janvier 2012 relative àl’Information et de la loi 14-04 du 24 février 2014 inhérente à l’activitéaudiovisuelle», ajoutant, que «l’article 29 de la loi sur l’Informationsouligne, de manière claire et précise et que l’aide matérielle directe etindirecte de toute partie étrangère est interdite».

La même source relève que  e même article obligeait tous les médiasécrits et audiovisuels à «déclarer ou à justifier l’origine des fondsconstituants leur capital social et ceux nécessaires à leur gestion, conformémentà la législation en vigueur»,  soulignet- elle encore.

Par ailleurs et, s’agissant précisémentdes télévisions et des radios hertziennes ou satellitaires et des WebTV et desWeb-radios, la loi 14-04 du 24 février 2014 énonce, par ailleurs, et demanière nette,  le ministère met en avant«la stricte obligation de justifier de l’exclusivité nationale du capitalsocial, ainsi que de l’origine des fonds investis».

Dans ce sens, il indiquera  que «le non-respect de ces différentes dispositions« exposera nécessairement leurs auteurs éventuels aux sanctions prévuespar les textes ad hoc», met-il en garde, précisant que "Radio M’’  tombait sous le coup, dans cette catégorie.

«Cette radio a été lancée grâce à uneaddition de fonds issus éventuellement d’une collecte publique organisée dansle cadre d’une opération de crowdfunding et de dons en provenance del'étranger, par le canal d’organismes se donnant pour vocation affichée derenforcer les processus dits de +modernisation+ et de +démocratisation+»,  révèle le secteur de Belhimer.

Et de porter l’estocade, concluant qu’«Il s’agit, comme on le comprend bien, d’un élément du soft power étranger,du bras armé culturel et médiatique de diplomaties étrangères qui interviennentdans ces processus appelés de +démocratisation+ dans les pays du Sud enencourageant des acteurs triés sur le volet et considérés comme étant desagents d’influence réels ou potentiels à encourager et à soutenir».



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