Louisa Hanoune, habituellement si prompte à dégainer quand l’Algérie est la cible d’attaques extérieures, a plusforte raison quand elles viennent duParlement européen (PE), change radicalement de ton.
Au sujet de la dernièrerésolution du PE sur de supposées violations des droits de l’Homme en Algérie, lapatronne du PT s’intéresse moins à son contenu, qui enflamme la classe politique algérienne qu’à l’usage politicien qu’elle accuse le pouvoir d'en faireen l’utilisant, dit-elle, comme un moyende « diversion politique ».
Raison pour laquelle, elle appelle àne pas céder à la « manœuvre » qui consiste à faire détourner le regard des «véritables enjeux » qui constituent le « sauvetage de la majorité de peuplealgérien de la déchéance ». Et rappelle tout de même que son parti avait toujours « été opposé àl’ingérence », mais que cela ne le pousserait pas pour autant à « se jeter dans lesbras de régime ».
Mettant le Parlement européen et leprésident français dans le même sac, elle estime, dans son point de presse que« le parlement européen et le président français se sont partagés les rôles: le premier en soutenant le régime et le second en proposant unepseudo-transition ».
Au sujet de la situationpolitique interne qu’elle appréhende à l’aune de l’absence du président de laRépublique, son analyse est plus sévère, pointant dans son propos « uneimpasse politique totale qui pourrait devenir mortelle» dans laquelle se trouveraitle pays, de son point de vue.
Louisa Hanoune tient pourresponsable le régime en place qu’elleaccable en le qualifiant de « putréfié » et de « périmé décidé às’imposer en dépit de son refus par le peuple ». Et cela, ajoute t-elle s’est « aggravé » encore plus, selon elle, par « l’absence du président de le république et qui peut provoquer l’irrémédiable ».
Usant d’une métaphore marine,elle voit l’Algérie dans sa situation actuelle comme un bateau ivre », dirigé par « unrégime qui est resté le même avec les mêmes institutions et les mêmespolitiques ».
Néanmoins, le patronne du PT reste confiante fondant sonoptimisme sur la « lucidité de lemajorité » qui a répondu massivement « en boycottant le référendum sur lerévision de la constitution ».