Djamel Bouras, député de la zone 1 ( Nord de la France) et vice-président de l'Assemblée populaire nationale (APN), à l'origine de plusieurs actions en faveur des membres de la communauté nationale installée en France, est revenu dans cette interview, accordée à notre journal, sur les logements LPP ainsi que certaines réalisations en faveur des Algériens de l'étranger.
Algérie 1 : L’ENPI a ouvert jeudi 1er février l’inscription aux demandeurs de la communauté nationale à l’étranger de logements dans le cadre de la formule LPP. C’est la concrétisation d’une promesse du président de la République ?
Djamel Bouras : En effet, ce sont des directives du président de la République que le gouvernement met en application sur la base du programme électoral du Président Bouteflika de 2014 et plus précisément «les 14 actions prioritaires en faveur de la Communauté nationale établie à l’étranger». Sur les 14 actions, 8 ont déjà été concrétisés ou sont en phase d’exécution. Nous espérons que le reste soit pris en charge cette année.
Près de 4 ans après ?
C’est le gouvernement qui est responsable du plan d’action. Et je peux vous garantir que la volonté politique existait et existe toujours au plus haut niveau pour satisfaire des demandes légitimes de la Communauté. J’ajoute et je témoigne que, toujours sous l’impulsion du Président, l’ancien Premier ministre Abdelmalek Sellal avait ordonné en 2015, lors d’une réunion au Palais du gouvernement avec une délégation de la communauté, à son ministre de l’Habitat de l’époque d’entamer immédiatement l’opération…
Vous dites que des actions ont déjà été satisfaites. Pouvez-vous nous les énumérer ?
La prise en charge du rapatriement de corps pour les démunis, accès au dispositif ANSEJ et CNAC, ouverture d’une succursale de la BEA en France, accès au programme de logement public avec la formule LPP, retour des colonies de vacances, amélioration des conditions d’accueil au niveau des consultas, notamment par l’ouverture de nouveaux bâtiments, liberté d’entreprendre pour les non-résidents, lancement de l’opération d’acquisition de nouveaux car-ferries afin d’augmenter l’offre de transport maritime.
Et ce qui reste à réaliser ?
Création d’une compagnie aérienne low-cost, encouragement du mouvement associatif, mise en place d’une aide juridique au niveau des consulats, ouverture de maisons de retraite, bourses pour les stages dans des institutions et grandes groupes algériens pour les jeunes compétences de la communauté, programme spécifique pour les groupements de médecins désirant investir dans de grandes structures hospitalières modernes en Algérie.
Vous avez organisé des rencontres de membres de la communauté résident en France avec certains ministres. Quel est le but de ces rencontres ?
Nous avons organisé à ce jour 5 rencontres très fructueuses puisqu’elles ont permis l’échange et le dialogue autour des préoccupations de la Communauté. Nous allons inchalah poursuivre ces rencontres selon la disponibilité des membres du gouvernement. Bien sûr on aurait aimé avoir affaire à une structure unique si dans la configuration du gouvernement existait un tel Département.
Etes-vous satisfait des conditions d’accès au programme LPP pour la communauté ?
C’est déjà une grande avancée, et comme nous l’avons souligné au ministre de l’Habitat, M. Temmar lorsqu’il a reçu en décembre une délégation de la communauté que j’ai conduite, nous demeurons mobilisés pour que l’opération soit une réussite.
Qu’avez-vous proposé à ce propos au ministre ?
Nous avons plaidé pour l’émergence d’un marché organisé, professionnel et de qualité à travers la construction de nouvelles unités modernes par l’utilisation d’assiettes à partir du vieux bâti. Car nous pensons que si l’opération est bien structurée, la demande sera importante parmi les 2 millions d’Algériens inscrits dans les consulats à travers le monde.
Nous avons également proposé la mise en place d’un Salon immobilier à Paris, élargie aux produits du bâtiment et à l’investissement dans le secteur.
Le Salon réunira des promoteurs immobiliers publics privés, des représentants de la Chambre des notaires, de banques algériennes, de grandes agences immobilières, d’architectes, de compagnies d’assurances, de la presse spécialisée, de l’Agence nationale du Cadastre, de la Caisse Nationale du Logement, du Fonds de Garantie et de Caution Mutuelle de la Promotion Immobilière (FGCMPI), de l’Observatoire national de la Ville (ONV), du CTC. Mais également des entreprises de réalisation de droit algérien en recherche de JV, d’entreprises exportatrices dz de matériaux de constructions, d’investisseurs de la communauté possédant des Bureaux d’études, des entreprises du BTP (tous corps), des architectes, des promoteurs immobiliers, et des écoles de formation spécialisée, désirant activer en Algérie.