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Liga : chassé- croisé Barça- RMA, sur fond de déclin de la Master Class espagnole

09-03-2020 09:04  Nourredine B

Les deuxmonstres de la Liga espagnole le FC Barcelone et le REAL Madrid semblent s’adonnerau jeu du ‘’pousse toi que je m’y mette’’ à la tête du classement qu’ils dominentseuls. Aux alentours, c’est le désert, quand le troisième, le FC Séville est à11 points d’écart, à 11 rounds du baisser de rideau.

Ainsi, àpeine une semaine de délectation du REAL du fauteuil de leader, les hommes deZinédine Zidane sont tombés sèchement, hier dimanche, face au Betis Seville (2-1), après avoirtriomphé du rival catalan au Bernabeu (2-0).

De la poudreaux yeux ? Il faut le croire et, paradoxalement, la production desMerengues lors du Clasico, pourrait en attester d’un certain point de vue. Ilsavaient touché le fond en première mi- temps où les Blaugrana pouvaient lesdésagréger au vue d’une domination outrancière et un gâchis offensif que seulun Barça moribond pouvait commettre.

Ceci pour direun peu qu’en fait, la formation madrilène ne propose rien de probant, ou si peuet les choses empirent avec l’indisponibilité d’Eden Hazard.

Au vu de sonjeu, marqué, en gros, par des gesticulations techniques inefficientes deVinicius, un prodige qui tarde à éclore, et une fébrilité défensive inédite,elle n’impressionne plus.

 Ni au plan domestique, ni au niveau de l’Europeoù elle se trouve en ballotage défavorable pour la manche retour face à ManchesterCity, après sa défaite dans son antre (1-2).

La Maison Blanche,mal ressourcée après le départ de son icône Cristiano Ronaldo, trainant, desurcroit, Gareth Bale comme un boulet de canon et souffrant d’un Benzemasouvent lunatique, en paie le prix fort.

Quid de songrand rival ? En se ré accaparant le leadership de la Liga, n’en donne pas,pour autant meilleure assurance.

Pis, le malsemble être plus profond, couvant quasiment ‘’une crise d’existentialisme’’.Miné par les blessures de deux de ses grands cadres, Suarez et Dembélé, biaisé parle recrutement d’un Griezmann, qui reste encore très loin des attentes, leBarça s’asphyxie encore de petits scandales de vestiaires, étrangers jusque- làde l’institution des Culés.

Pour bouclerla boucle, le ‘’Vaquero’’ Quique Setièn semble avoir du mal à bien surveillerses vaches.

Ses choixtactiques, tout comme ceux de son prédécesseur du reste, laissent quelque peupantois. Alors qu’il prône le retour à l’ADN du Barça, clairement établi sur lapossession du ballon et la rapidité, les sollicitations fréquentes d’un ArturoVidal des plus lourdauds, la mise sur le banc de Semedo, insolent de classe ettrès fort sur l’homme, au bénéfice de Sergi Roberto, de loin plus rayonnant enmilieu excentré, Setièn traduit mal sa propre vision, à priori.

Uneoccurrence qui met imparablement le meilleur joueur du monde, Lionel Messi sousles feux des projecteurs.

Admirateurset contempteurs, surtout, s’interloquent de ce que cet extra -terrestre surplus d’une décennie, revienne à la norme humaine, sous le poids de l’âgebiologique. Et encore. Pichichi de la Liga, avec 19 buts, Messi ne semble pasdisposer à rendre les armes, en dépit de sa profonde solitude dans les lignesavant des Azulgrana. Du déjà vécu avec la sélection nationale d’Argentine.

Mais ilreste évident qu’un cycle marquant prend peu à peu fin en Liga, avec le déclin inexorablede ses deux plus grosses écuries et l’extinction des grands outsiders tels l’Atletico,Valence et autres Seville et l’Espaniol.

La Champions’League et l’Europa League l’ont déjà validé. Enfin,presque!



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