L’Algériea encore beaucoup de chemin à faire en matière de liberté sur Internet. C’estdu moins ce que suggère le rapport 2019 de l’Organisation non gouvernemental(ONG) Freedom House qui l’a tout simplement zappé de son classement annuel aumême titre que la Mauritanie.
En effet, surles 65 pays concernés par cette étude «exhaustive», l’Algérie n’a pas trouvé saplace y compris parmi ceux qui y sont décrétés «pays non libre» sur le Net, à l’instar du Bahreïn, des Emirats arabesunis, de l’Egypte, du Soudan, de l’Arabie saoudite et de la Syrie.
A titred’exemple, la Tunisie pointe en première position au niveau de la région MENAavec 64 points suivie du Maroc 5A points, puis arrivent le Liban (52 pts), laLibye (49), la Jordanie (47), les Emirats arabes unis (28) et l’Egypte (26).
Ilfaut préciser que ce rapport annuel de l’ONG traque les «améliorations et lesdéclins» des conditions de liberté sur Internet chaque année dans 65 pays dumonde, couvrant 87% des utilisateurs Internet du monde.
Ilse base surtout sur les «violences desdroits d’utilisateurs», les «limitations de contenu» ainsi que les «obstacles àl’accès» aux informations recensées dans ces pays.
En Afrique, lapalme de la liberté sur le Net revient àl’Afrique du Sud (15e mondiale), suivie du Kenya (16e), l’Angola (19e), leNigeria (21e), la Tunisie (23e), la Zambie (27e), le Malawi (28e) et l’Ouganda(31e).
Au niveaumondial, la Chine (65e) occupe la dernièreplace du classement, avec 10 points seulement talonnée respectivement par le Cuba (22 pts),la Syrie (17) et l’Iran (15).
Quant au Top5 de ce classement, on retrouve l’Islande qui totalise 95 pts sur 100, suiviede l’Estonie, du Canada, de l’Allemagne et de l’Australie.
S’agissantdes commentaires de Freedom House sur la liberté supposée qu’offre l’Internet,on y a apprend que «ce qui étaitautrefois une technologie libératrice est devenu un vecteur de surveillance etde manipulation électorale».
Laraison ? L’ONG pointe des «outils etla tactique de l'autoritarisme numérique, qui se sont rapidement répandus dansle monde entier».
«Bien que lesmédias sociaux aient parfois servi de terrain de jeu égal au débat civique, ilsbasculent dangereusement vers l'illibéralisme, exposant les citoyens à unerépression sans précédent de leurs libertés fondamentales», lit-on dans cerapport de Freedom House qui souligne quela liberté mondiale de l'Internet a «diminuépour la neuvième année consécutive en 2019»