Leministre de l’Industrie et des Mines, Ferhat Ait Ali, a mis aujourd’hui jeudi ledoigt sur la plaiesur ce qui a été appelé pompeusement «l’industrie automobile» en Algérie.
«Lesusines actuelles d’assemblage de véhicules n’ont même pas atteint 5% de taux d’intégrationmalgré le fait qu’elles ont bénéficié de tous les avantages douaniers etfiscaux et sanspayer les droits et taxes », a asséné, le ministre lors de ses réponsesaux députés dans lecadre du débat sur le projet de loi de finances complémentaire.
PourFerhat Ait Ali, l’activité de ces usines s’apparente à une opérationd’«importation déguisée»du fait que la facture est restée aussi salée qu’avec le régime del’importation directe.
Précisément,le ministre a assuré qu’avec les nouvelles règles du jeu qui seront consignés dans uncahier de charge revu et corrigé, la facture de l’importation de véhicules«n’atteindra pas lesdeux milliards de dollars que consomment les usines d’assemblage».
Leministre de l’industrie, a ainsi révélé que le modèle industriel basé surl’assemblage des véhiculeset des composants électroniques et électroménagers, «a fait perdre à l’Etat des milliardsde dollars et à mis en difficulté des entreprises nationales à l’instar del’ENI et l’ENIEM,et ce, sans atteindre un taux d’intégration respectable»
Pour yremédier, Ait Ali a défendu devant les députés l’option du gouvernementconsistant à revenirà la formule de l’importation directe des véhicules neufs pour, appuie –t-il,«garantir l’approvisionnementdu marché en attendant de mettre en place une vraie industrie nationale automobile». Mais ceprojet ne se fera pas du jour au le demain dans la mesure où selon le ministre,«il faudraitpas moins de 24 mois pour installer une usine de fabrication automobile».
Danscette perspective, il a rassuré que les cahiers des charges devant encadrer les activitésde fabrication de véhicules, et des appareils électroniques et électroménagerset la sous-traitancesont fin prêts et qu’ils seront mis en vigueur aussitôt après l’adoption de laloi defiances complémentaire.
Cescahiers de charges permettront, d’après lui, aux opérateurs étrangers enpartenariat avecles opérateurs nationaux de lancer des investissements avec leurs propres fondset avec untaux d’intégration national dés le démarrage de leurs projets.