C’est un constat quiva faire sans doute relancer la polémique sur la discrimination à l’embauchedont sont victimes des ressortissants originaires des pays du Maghreb.
Plus grave encore, c’est le gouvernement français himself, qui accusepas moins de sept grandes entreprises depratiquer la «discrimination à l’embauche» envers des candidatures à consonancemaghrébine.
Il s’agit d’Air France, Accor, Altran, Arkéma, Renault, Rexel etSopra Steria, qui sont soupçonnées par le gouvernement de «discrimination àl’embauche» à la faveur d’une campagne de testing qu’il avait commanditée.
C’est en tout cas le résultat glaçant auquel est parvenue une étude conduite par des chercheurs del’université de Paris-Est-Créteil entre octobre 2018 et janvier 2019 qui serabientôt mise en ligne, selon la même source.
Selon les ministères du Travail, du Logement et le secrétariat auxDroit des femmes qui ont présenté ces résultats jeudi, il s’agit du «plusgrand testing jamais réalisé en France sur l’emploi».
«En 2016, un précédent testing qui portait sur un envoi bien moinsnombreux de candidatures avait épinglé AccorHotels et Courtepaille. La questiondu «name and shame» qui consiste à pointer du doigt telle ou telle entreprisefait débat »,indique-t-on.
Ainsi sur l’ensemble des entreprises testées, il est estimé que letaux de succès du candidat dont le nom a une consonance maghrébine est de 9,3%contre 12,5% pour le candidat avec un nom à consonance européenne».
Un taux qui représente 25% en «moins de chance» d’avoir une réponse–de bonne réception ou donnant une information – indiquent les ministères,selon la même source.
Résultat des comptes : Quand on s’appelle Djamel ou Mohamed enFrance on a nettement moins de chances que sa demande d’embauche soit prise enconsidération que quand on s’appelle Jean ou Maxime.