Le rapport semestrielde la Banque mondiale (BM) sur les perspectives économiques dans le mondeévoque de possibles convulsions sociales dans la région MENA à cause despolitiques austéritaires que les gouvernements sont contraints de conduire, enraison de la crise.
"Dans toute la région Mena, les profondes réformes à l’horizonpourraient déclencher le mécontentement parmi les populations qui dépendent dusoutien du gouvernement pour certains produits et services", relève la BMdans son rapport. Et de présagerque ces réformes pourraient avoir "de possibles retombées négatives sur laconfiance, l’investissement étranger et la croissance" C’est pourquoi l’instancede Bretton Wood préconise une application soft et progressives des réformes.
Concernant l’Algérie, la BM a revu à la hausse les prévisionsde croissance pour 2015 et 2016, mais en prévoyant unralentissement de la progression du PIB pour l’année en cours, en raison de labaisse des prix du pétrole. La BM a relevé d'un point le taux decroissance de l’économie algérienne en 2015 à 3,9% contre 2,9% projeté en juin2016.
Pour la BM, l’Algérie a su gérer son économie en 2016, en maintenant unecroissance soutenue malgré la réduction ses recettes à l’exportation.
Selon les pronostics ajustés de la BM, lacroissance du PIB de l’Algérie devrait s’établir à 3,6% en 2016 contre 3,4%prévu en juin dernier, soit 0,2 point de plus, une progression qui restesoutenue grâce à l’entrée en production de plusieurs projets gaziers et lasolidité de l’activité hors hydrocarbures.
Néanmoins, l’institution de Bretton Woodstable sur un ralentissement de la croissance de l’économie algérienne à courtterme, à l’instar de celles des pays exportateurs de pétrole de la région(Mena). La croissance du Pib devrait s’afficher enbaisse à 2,9% en 2017, à 2,6% en 2018 et à 2,8% en 2019, selon les mêmesprojections.
L’institution de Bretton Woods attribue ceralentissement à "la réduction des dépenses dans les travaux publics et aureport de la mise en œuvre de la réforme fiscale et des subventions", malgré "les pressions budgétaires aigues."
Le constat de la BM sur la région Mena aappuyé la position de l’Algérie qui a maintenu sa politique sociale malgré labaisse des cours de brut qui a largement pesé sur les recettes de l’Etat.