Les lycéens sont censés avoircours cette semaine avant de sortir en vacances, à partir de vendredi pour unrepos de dix jours au lieu de quinze, habituellement. Sauf que dans la réalitédes faits, dans la plupart des lycées d’Alger, il y a comme une grève qui nedit pas son nom. « Nous sommes en grève, on vient le matin et vers dixheures, on rentre à la maison », nous confient lundi un groupe d’élèves dunouveau lycée de Rouïba.
Meziane Meriane, président de Snapest,contacté par Algérie1 nous confirme effectivement que « c’est une grève nationaledes élèves qui protestent contre la décision unilatérale de la ministre de raccourcirles vacances de cinq jours. » Notre interlocuteur reproche au ministère de l’éducation de « ne pas communiquer, de se murer dansle silence, alors qu’il aurait fallu expliquer la décision aux premiers concernés,c’est-à-dire les élèves. »
Méziane Meriane récuse aussi l’argument de la ministre qui a justifié sadécision par ce qu’on appelle dans le jargon pédagogique « les rythmesscolaires. »
Pour lui « de tout temps, il y a eu quinze jours de vacances d’hiver,surtout que le premier trimestre est très long » .Il cite l’exemple de la Franceoù le calendrier des vacances est resté le même.
Le chef du SNAPEST veut bien d'undébat sur les rythmes scolaires, mais il revendique le droit des syndicats d’êtreassociés à la démarche. Enfin, notre interlocuteur aindiqué que la décision de la ministre de raccourcir les vacances a été priseantérieurement à la grève de l’intersyndicale. Façon de signifier que laréduction des vacances, ce n’est pas pour rattraper les jours de grève.