L’étau se resserre autour deshommes d’affaires algériens soupçonnés de vouloir quitter le territoirenational en toute urgence de peur de se retrouver devant la justice.
Le coup de filet a commencé cedimanche matin quand le patron du groupe ETRHB, Ali Haddad a été arrêté auposte frontalier Oum Tboul à El Tarf à l’est du pays, alors qu’il s’apprêtait àquitter par voie terrestre, l’Algérie en exhibant un passeportbritannique.
Nos sources précisent que l’exprésident du FCE sera déféré devant le procureur prés de le tribunal d’El Tarfavant d’être transféré vers Alger.
De son côté, l’autre hommed’affaire Mahiédine Tahkout représentant notamment du constructeur sud CoréenHyundai a été refoulé il y a quelques heures alors qu’il s’apprêtait lui aussi à embarquer à bord de son Jet privéavec son épouse.
En effet, les autorités ont ordonnéce dimanche à l’administration de l’aviation civile d’interdire l’atterrissageet le décollage de tous les aéronefs appartenant à des personnes morales ouphysiques et qui exercent dans les plates-formes pétrolières au sud du pays, oudans les autres aéroports.
Dans cette note écrite en anglaiset dont la chaine «Djazairiya One» a reçue une copie, les autorités ontstrictement interdits tout mouvement des ces appareils privées affétés par deshommes d’affaires.
Cette mesure émise par les pouvoirspublics concerne selon des sources concordantes, une centaine de DG et de PDGd’entreprises publiques et privées dont les voyages doivent expressémentrecevoir une autorisation spéciale de quitter le territoire national.
Des rumeurs ont circulé sur lerefoulement du patron du groupe Cevital, Issaad Rebrab mais le concerné a vitedémenti via son compte tweeter en annonçant qu’il participera «demain» (lundiNDLR) à un Salon professionnel à Hanovre en Allemagne.
Il faut souligner que les deuxhommes d’affaires arrêtés ou refoulés (Haddad et Tahkout) ont ceci de particulierqu’ils sont tous les deux proches du clan présidentiel.
Sans doute que leur tentative dequitter le territoire national est motivée par la peur de devoir s’expliquersur leurs fortunes et rendre des comptes sur le grosses affaires juteuses dontils ont bénéficié.
Haddad et Tahkout qui sont tous lesdeux propriétaires de chaine de télévision, étaient les fers de lancefinanciers et médiatiques du 5ème mandat.
Mais l’imminence de la chute duclan présidentiel avec très probablement la mise en application par le Conseilconstitutionnel de l’article 102, les a sans doute poussés à tenter de sauverleurs arrières.
Leur refoulement indique clairementque les autorités sont déterminées à ordonner une opération main propre contrede nombreux hommes d’affaires qui se sont enrichis grossièrement à l’ombre dela loi grâce à leurs accointances avec l’entourage du président Bouteflika.
L’heure des comptes à t’ellesonnée ? Ça a tout l’air d’être le cas.