C’est désormais officiel ! Les algériens vont devoir payerplus chers les carburants à la pompe après que les députés de la majorité àl’APN aient donné dimanche leur approbation à la décision du gouvernementcontenue dans le projet loi de fiances complémentaire (PLFC 2020).
Ce dernier proposait en effet de revoir à la hausse les prix desproduits pétroliers de l’ordre respectivement de 3 dinars/litre pour les troiscatégories d’essence (super, sans plombs et normal) et de 5 dinars/litre pourle gasoil.
Du coup, cette augmentation -qui est tout de même loin du prixréel des carburants-va sans doute impacter tous les secteurs de l’économienationale où le transport et la logistique sont des vecteurs importants àl’instar des produits agricoles par exemple.
De même que les transports publics et privés vont sûrementrevoir à la hausse les prix de leurs billets mais également les chauffeurs detaxis pour qui le tarif du carburant agit comme un déterminant du prix de lacourse.
Dans un contexte extrêmement délicat marqué par le double chocsanitaire et pétrolier, le gouvernement se voit contraint de cibler la poche du contribuable pour amortir autant que faire ce peut leseffets du crash financier qui frappe le pays.
Eneffet, la loi de finances complémentaire (LFLC 2020), prévoit un déficitbudgétaire de 1976,9 mds DA, soit -10,4% par rapport au PIB, contre -1533,4 mdsDA prévu dans la Loi de finances initiale pour 2020 (-7,2% du PIB).
Demême que le solde de la balance des paiements prévu pour l’année 2020 monteraità hauteur de -18,8 milliards de dollarscontre -8,5 milliards prévu dans la Loi de finances initiale pour 2020 pour unecroissance économique négative de-2,66%.