Après une semaine quasi chaotique marquée par une série d’interminables débats et de votes au parlement Britannique sur le Brexit, les Britanniques ont choisi d’occuper les rues pour exprimer leur désaccord avec la conduite de ce dossier par leur gouvernement à travers une série de manifestations prévues tout au long de cette semaine.
le coup d’envoi de cette série de manifestations a été donné ce dimanche à partir du siège du parlement Britannique à Londres. Par des slogans hostiles à Theresa May la qualifiant d’avoir trahi la démocratie en annulant le départ de l’Europe à la date du 29 mars 2019. Les manifestants réclament dans la foulée le remplacement complet du parlement. "Je m’attends à ce que les chars de l’Europe débarquent Londres à lancer le porte-voix de de ce mouvement aux médias".
Ceci au moment où des centaines de manifestants pro-Brexit se sont lancés ce week-end de Sunderland, dans le nord-est de l'Angleterre, pour une longue marche vers Londres, qu'ils doivent atteindre le 29 mars, date théorique de la sortie du Royaume-Uni de l'UE.
Le parlement et le gouvernement pensent qu'"ils peuvent nous marcher dessus mais on va marcher jusqu'à eux et leur dire que quelles que soient leurs ruses (...) on les battra encore !" lance à la foule le chantre du Brexit, Nigel Farage, eurodéputé, ex-dirigeant du parti europhobe UKIP et vice-président du mouvement "Leave means Leave" ("Sortir signifie sortir"), à l'initiative de cette randonnée protestataire vers la capitale .
Ces manifestants réclament fondamentalement une rupture brutale avec l'UE.
A noter que les députés britanniques ont voté cette semaine contre un tel scénario, puis pour un report du Brexit. Ils doivent se prononcer une nouvelle fois, sur l'accord de sortie conclu avec Bruxelles, déjà rejeté à deux reprises, mais la première ministre Britannique Theresa May a laissé entendre ce samedi qu’elle compte éviter de soumettre ce projet d’accord à un 3ème vote au parlement
Apparament les choses sont toujours au point mort sur ce dossier et ce en dépit des grandes manœuvres la semaine écoulé à Londres comme à Bruxelles.(photo d'archives)