Lesmembres du collectif des avocats du journaliste Khaled Drareni, condamnéaujourd’hui à deux ans de prison ferme, en deuxième instance par la Cour d’Alger, étaient tout feu tout flamme ausortir de l’audience. Certains d’entre eux étaient particulièrement choqués aupoint de tenir des propos décapants à l’égard de la justice et du pouvoir.
Al’image du bien connu Abdelghani Badi qui n’a pas mâché ses mots devants lesnombreux journalistes qui lui demandaient le verdict contre Khaled Drareni.
«Pournous ce verdict choquant. C’est un verdict qui institue un Etat qui ne respectepas la loi, un Etat qui ne respecte pas la presse et un Etat qui ne respecte pasles libertés fondamentales» peste Abdelghani Badi.
L’avocaten veut pour preuve qu’au «moment où ils font la promotion d’une nouvelleconstitution, ils foulent aux pieds les libertés pourtant garanties par cettemême constitution».
Le très médiatique défenseur des journalistes et des activistes prisonniers duHirak était tellement outré qu’il s’est laissé aller à des commentairespolitiques acides sur la situation des libertés en Algérie.
« Avecce genre de décisions, il est impossible d’instaurer un Etat fort.Aujourd’hui nous sommes tous en danger.Les journalistes sont en danger, les avocats sont en danger et les libertéssont en danger. Bref toute l’Algérie est en danger», exploseAbdelghani Badi, visiblement hors de lui.
Pourlui, la condamnation de Khaled Drareni à deux ans de prison confirme «l’instrumentalisation» de la justice. «Nousavons eu la preuve aujourd’hui des interférences politiques dans le travail de la justice» qui étaient perceptibles dés ledébut de cette affaire».
Deson coté l’avocat et le militant des droits de l’homme, Mustapha Bouchachi, aestimé que ce verdict constitue «uncoup dur pour la justice Algérienne ».
«Noussommes sous le choc, suite à cette condamnation qui est un coup dur pour la justice algérienne avantqu’elle soit un coup pour Khaled Drareni» assène-t-il.
Etd’ajouter : «Khaled Drareni n’a commis aucun crime, il a justeexercé son travail de journaliste par la couverture du mouvementpopulaire » donc ce verdict « n’a aucune base juridique».