Les avocats ont décidé de paralysertous les tribunaux et cours à travers le territoire national et ce, duranttrois à jours à compter mercredi 30 jusqu’au samedi 01 octobre en signe deprotestation contre les atteintes au droit à la défense.
Dans un communiqué reçu ce lundi à notre rédaction, le bureau de l’unionnationale des organisations d’avocats (UNOA) fait savoir qu’elle a décidé « legel de toute activité judiciaire au niveau national du 30 septembre au01octobre prochain en signe de protestation contre les atteintes aux droits de la défense et en solidarité avec l’organisation des avocats d’Alger».
Le bureau de l’Union regrette égalementqu’il ne soit pas associé aux «amendements apportés par ordonnance auxcode de procédures pénales et à d’autres lois.
Les avocats dénoncent dans leurcommuniqué le «comportement» du président de la chambre pénale de la Courd’Alger le 24 septembre dernier à l’égard du collectif de la défense etnotamment le doyen Me Sellini qui a eu un malaise en pleine audience etdemandé en vain que l’audience soit reportée ?.
Pour le bureau de l’UNOA, ce comportementest une «dérive grave», et demandepar conséquent au ministère de la justice de faire appliquer l’article 25 de laloi régissant la profession d’avocat en soumettant cette affaire devant la commission nationalede recours.
Les avocats rappellent que le droit à ladéfense est un droit «sacré» et ne saurait être remis en cause «quelque soitle contexte et même si l’accusé a commis des crimes abjects il garde son droità un procès équitable conformément auxconventions internationales que l’Algérie a signée ».
L’union nationale des organisations desavocats pointent également « la généralisation des procès parvisioconférence» qui est censée être une exception et non pas la règle, ence sens, que lit-on, «l’accusé a le droit de se présenter devant la justiceet plaider sa cause».
Elle en veut d’autant plus que le recourssystématique au jugement par visioconférence a transformé les dernières affaires en des «simulacresde procès expéditifs qui enfreignent les critères des procès justes et lesdroits de la défense».