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Législatives: des partis en appellent au président Bouteflika pour suprimer la condition des 4%

05-02-2017 12:47  N. S

«L’instancenationale des partis politiques » composée de quatorze petites formations sans ancrage,  qui avaient appelé le 29 janvier dernier à l’abrogation de la condition relativeà l’obtention des 4% des voix, exprimées lors de précédentes législatives, pourpouvoir participer  élections du 4 mai, semble avoir prêchédans le désert.

Sa nouvelle sortie médiatique samedi  a tout l’air de dire que sonmessage, envoyé la semaine dernière, au ministère de l’intérieur pour annuler cetteloi, n’a pas été entendu.

Raison pour laquelle les partis concernés ont lancéun nouvel  appel au président Bouteflika à intervenir "en usant de son expérienceet de sa sagesse pour mettre un terme aux entraves dressées devant la plupartdes forces politiques pour les empêcher d'exercer un droit constitutionnel,celui de participer à la compétition politique".

Ces partis qui quimettent en évidence l’expérience du pluralisme démocratique en Algérie, cité,selon eux comme une référence par de nombreux pays arabes et africainsaspirent à réaliser davantage d'acquis démocratiques, accusent les parties quiont élaboré la loi incriminée d’avoir servi leurs intérêts.

Les responsablesde ces partis, tels Tribune de l'Algérie de demain, le Mouvement national pourla nature et le développement, le parti des jeunes démocrates, le Mouvementpour la jeunesse et la démocratie et le Front du militantisme national, considèrentque le maintien de cette condition, c’est-à-dire l’obligation de 4% dessuffrages exprimés, lors des précédentes élections comme étant en porte-à-faux avec les réformes politiques contenues dans la nouvelleConstitution.

Outre l’appel au président de la République, les partis enquestion comptent aussi s’adresser à la Haute instance indépendante desurveillance des élections et au Conseil constitutionnel

Poursuivantleur argumentaire en faveur de la suppression de cette condition, qui lesoblige à emprunter d’autres voix pour candidater, ils jugent que la conjoncture quetraverse l'Algérie actuellement exige que l'élite politique "fasse preuvede responsabilité" (sic).

La revendicationde ces partis, a très peu, voire pas du tout de chance d’aboutir, pour lasimple raison que cette loi qu’ils contestent a été adoptée par le parlement etque ni le président de République, encore moins l’instance de Abdelwahab Derbal,ne peuvent abolir, au nom du sacro- saint principe du parallélisme des formes cherà tous les juristes.

Parconséquent, ils doivent attendre le prochain parlement, qui est seul habilitéà changer cette loi qui les gêne tant. Et s’ils veulent être des acteurs de ce changement,ils n’ont plus d’autres choix que de se conformer à la loi en vigueur dans laprésentation de leurs candidatures aux élections du 4 mai 2017.  

Celaétant dit, rien n’est impossible en Algérie et pour des « raisonspolitiques », il n’est pas du tout exclu  de voir ces partis obtenir  gain de  cause.

 

 



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