Le célèbre écrivain algérien Kamel Daoud vient d'obtenir, le 16e prix littéraire "Livre et Droits de l'homme" de la ville de Nancy, pour son livre paru le mois de février dernier, aux éditions françaises "Actes Sud", sous le très beau titre "Mes indépendances".
Cet ouvrage qui a été retenu dans la sélection du printemps du prestigieux prix Renaudot dans la catégorie "essai" (la dernière sélection qui précède l'attribution de ce prix réputé de la scène littéraire parisienne, aura lieu le 4 septembre prochain) est une compilation des brillantes chroniques de l'écrivain dans le "Quotidien d'Oran" et la presse internationale.
Ces textes choisis parmi quelques 2000 articles publiés dans les journaux par Kamel Daoud, traitent, selon la présentation par l'éditeur de l'ouvrage, de "l'Islam politique, de la déliquescence du régime algérien, de l'espoir suscité par les révolutions arabes ou de la cause des femmes.(sans commentaire. Mais également sans les éventuels commentaires inspirés de notre refus de commenter).
Le prix "Livre et Droits de l'homme" été créé en 2002 par l'ancien ministre français et ex-maire de Nancy, André Rossinot. Il est surtout chargé d'une valeur symbolique. Il est doté de quelques 3000 euros. Il sera remis à l'écrivain algérien, le 8 septembre prochain.
Kamel Daoud publiera le 16 août prochain, toujours chez "Actes Sud", son deuxième roman "Zabor ou les Psaumes", trois ans exactement après la parution de sa première œuvre de fiction "Meursault, contre-enquête" qui s'est vendue à presque 250.000 exemplaires rien qu'en France et a été traduite dans une dizaine de langues.
Certains lecteurs paysans algériens de Kamel Daoud (qui restent malgré tout attachés à l'utopie d'une religion et d'un pays rêvés) reprochent parfois à l'écrivain de leur suggérer de brûler leur village...sans leur proposer d'appartement décent de rechange en ville. Ont-ils tort?