Les dommages collatéraux de la pandémie du COVID-19 ne cessentd’apparaître dans des nombreux secteurs de la vie nationale où le sonnetted’alarme est d’ores et déjà tirée.
Et le secteur du tourisme, ordinairement cinquième roue de la charrette en Algérie, totalementdépendant des voyages et du transportaérien s’en est trouvé touché de pleinfouet.
Le Secrétaire général du Syndicatnational des agences de voyages (SNAV), Elias Senouci, n’hésite pas à parler de«situation catastrophique».
Lors de son passage aujourd’hui jeudi àla radio nationale chaine 1, il a en effet révélé que pas moins de 3.000agences de voyages et de tourisme risquent de disparaître dans le sillage de lacrise sanitaire.
Elias Senouci en veut pour preuve quel’activité commerciale des agences devoyages et de tourisme a été affectée à 100%, et que par conséquent, elles ontété «contraintes de suspendre leurs activités». L’invité de la radio s’inquièted’autant plus sur les répercussions sur de cette léthargie du secteur dutourisme sur l’emploi.
«Si on part du principe que chacune des3.000 agences de voyages emploie au mois 10 personnes, 30.000 postes d’emploisont directement menacés», précisé le patron du syndicat desagences de tourisme.
Et pour éviter ce terrible scénario quipointe à l’horizon des agences de voyages, le Secrétaire Général du SNAV,révèle avoir sollicité les autorités compétentes, notamment le ministère duTourisme et de l’Artisanat, et celui desTransports pour prendre en charge les préoccupations soulevées par lesvoyagistes.
L’invité de la radio a évoqué dans cetteperspective, un «plan d’urgence» que son syndicat a soumis augouvernement.
Il y proposé notamment «d’exempter lesagences de tous les impôts et taxes, ainsi que des cotisations sociales etpatronales auprès de la CNAS et de la CASNOS», précise Elias Senouci.
Et ce n’est pas fini, les voyagistesréclament également que l’Etat verse aux agences des indemnités pour couvrir les salaires des travailleurs etles loyers.
Des revendications à priori logiques dufait que les agences de voyages qui assurent un servi ce public, sont ellesaussi victimes du coronavirus.
Mais, de l’autre coté, l’Etat qui doitfaire face à des risques de faillites dans tous les secteurs, dans un contextede crise financière, n’a pas vraiment les moyens de prendre en charge lesrevendications de toutes les catégoriesprofessionnelles.