Comme promis mardi soir par Mohcine Belabbas sur sa page Facebook, le RCD a réagi mercredi à la mise en demeure du ministère de l’intérieurqui a brandi la menace de dissolution du parti pour certaines activités jugéesnon conformes avec la loi organique régissant l’activité partisane.
« Le RCD a été rendu destinataire, ce mardi 23 juin, d’unemise en demeure le sommant de renoncer à son activité politique sous peined’engager une procédure de dissolution à son encontre. Fuitée dans les brasmédiatiques de la police politique par l’administration du ministère del’Intérieur, le courrier en question liste une série de supputations évasivessans aucune précision sur les faits, dates, lieux et autres personneséventuellement incriminées par ce texte », écrit le RCD.
« Dans lesfaits, cette missive, signée par le Secrétaire général du ministère del’intérieur vient en violation de la Constitution en vigueur et des lois quigarantissent l’exercice des activités politiques et partisanes pour tout partilégal. », juge le RCD qui rappelle que « ne se réduit pas à un agrément ou à deslocaux. C’est d’abord un courant de pensée, une histoire dans le combatdémocratique et un idéal de société partagé par des milliers d’Algériennes etd’Algériens. »
La mise en demeure qui lui est adressée mardi soir, le RCD la meten relation avec l’élection présidentielle du 12 décembre qu’il qualifie de « coupde force », ajoutant qu’ « A défautde légitimité démocratique et de compétence politique, les dirigeants de faitpensent pouvoir assurer la pérennité d’un système mafieux honni par l’écrasantemajorité des Algériens par la répression politique, la restriction des libertéspubliques en termes de presse, de réunions, la violation des droits de l’Hommeet, bien évidemment, la remise en cause du multipartisme ».
Pour la direction du RCD, à travers le courrier du ministère del’Intérieur « il s’agit désormais, pour la dictature en place, depersécution politique et de lynchage médiatique dans le but de porter atteinteà l’image d’un parti qui refuse de monnayer son autonomie décisionnelle et sadétermination à continuer la lutte pacifique pour une Algérie libre etdémocratique ».
« Les milliers de militants et les centaines d’élus quiagissent dans ses rangs sont des acteurs de la liberté dont le sacrifice faithonneur aux combats et à l’Histoire de tout un peuple », conclut le RCDdont la réponse préfigure un bras de fer dans les prochaines semaines.