Le Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD) a accusé, vendredi, le pouvoir d'avoir mis à profit "la suspension des manifestations publiques pour cause de pandémie afin d’accentuer la traque des militants politiques et des activistes du Hirak".
Dans un communiqué rendu public au terme de la session mensuelle de son secrétariat national, le parti de Mohcine Belabbas estime que "l’échec du pouvoir de fait, dans sa stratégie de maquiller une hypothétique tentative de recomposition du système, est patent. Isolé, il a fait, encore une fois, le mauvais choix de vouloir mettre à profit la suspension des manifestations publiques pour cause de pandémie afin d’accentuer la traque des militants politiques et des activistes du Hirak. Le résultat est sans ambages : il a perdu sur tous les tableaux".
Le RCD affirme n'avoir tiré "aucune satisfaction de cette situation qui peut conduire à l’irréparable devant tant de désinvolture de la part d’un personnel dirigeant qui a saigné le pays. C’est pour ces raisons que l’issue salvatrice est dans la mobilisation pacifique pour le départ du système afin que les Algériennes et les Algériens récupèrent leur souveraineté entière pour qu’ils puissent vivre libres et construire durablement leur pays".
Pour le RCD, "le refus de l’État-major de l’armée à s’émanciper du jeu politique, dominé par les luttes de clans, pour restituer la souveraineté du peuple expose l’institution qu’il dirige à toutes les dérives" et que "dans un Etat de droit, c’est aux dirigeants élus démocratiquement et, donc comptables devant le peuple, qu’échoient toutes les décisions y compris celle d’user de la force".
"La solution à la crise de légitimité passe par l’exercice de la souveraineté populaire par le biais d’un processus constituant souverain conduit par des instances de transition crédibles", a soutenu le parti de Mohcine Belabbas.
Pour conclure son communiqué le RCD avertit que "l’explosion sociale à laquelle les apprentis sorciers du pouvoir de fait semblent travailler ne peut être circonscrite à un cahier de revendications économiques et sociales à régler. Elle ne peut qu’alimenter et accélérer la nécessité du départ du système dans la conscience du plus grand nombre de citoyens".