Le procès intenté contre le quotidien El Watan, par Adel etBoumediene Ahmed Gaid, enfants du défunt chef d’état-major de l’armée a étéfinalement reporté au 19 de ce mois.
Ce report a été demandé par la défense des deuxplaignants selon les précisions du journal El Watan dans son édition de ce jeudi précisant que sondirecteur de la publication, TayebBelghiche, «devra se présenter devant le tribunal d’ Annaba à la prochaineaudience ».
Et d’ajouter que «la presse, locale et nationale étaitprésente en force pour assurer la couverture de cette affaire, très attendueici et ailleurs.»
Il y a lieu de rappeler que les deux fils de Gaïd Salah ont déposé une plainte pour «diffamation» contre le quotidien El Watanaprès la publication par ce dernier, le31 août passé, d’un article qui traitait des affaires des fils de Gaid Salah.
Intitulé : «Les enfants de Gaïd Salah détenteurs denombreux biens : Les détails d’une fortune à l’ombre du général», cetarticle publié à la page «Une» d’El Watan avait fait le buzz et provoqué une grossepolémique au sein de l’opinion.
Le journal rappelle ainsi que les enfants de l’ex chef d’état-major se sont plaints de cet article, considérant qu’il était «attentatoire à leur honneur età leur considération» et à celui de leur défunt père « en saqualité de chef d’état-major de l’ANP et vice-ministre de la Défense nationaleavant son décès ».
El Watan précise que Adel et Boumediene se sont appuyés surl’article 296 du code pénal stipulant les «atteintes portées à l’honneur età la considération des personnes ».
Le journal avait, faut-il le rappeler, réagi au lendemain du dépôt de cetteplainte via son directeur de la publication : «on nous accuse de diffamer ledéfunt Ahmed Gaid Salah, alors qu’à aucun moment il n’a été cité, si ce n’estpour identifier l’affiliation des mis en cause ». « Nous sommessereins, d’autant que ce n’est pas la première fois que le journal estconfronté à la justice », avait-il ajouté.
Tayeb Belghiche en a profité pour informer l’opinion publique qu’El Watana été subitement privé de publicité publique, après la publication de ce fameux article. «Oui, je confirme que lejournal a été privé de publicité publique après la publicationde cetarticle», avait déclaré à l’AFP Tayeb Belghiche.
«C’est comme à l’époque de Saïd et Abdelaziz Bouteflika(l’ex-président déchu et son frère). Ce sont des pressions et des chantagesintolérables », avait-t-il dénoncé.