Une semaine après la publication du décret présidentiel n°20-101 du 28 Chaâbane 1441 correspondant au 22 avril 2020 modifiant et complétant certaines dispositions du décret présidentiel n° 20-95 du 14 Chaâbane 1441, correspondant au 8 avril 2020 fixant les missions et attributions du secrétaire général du ministère de la défense nationale, le président a jugé utile d’y apporter une correction fort importante.

En effet, l’article 4 de ce décret présidentiel publié le 20 de ce mois, accorde des prérogatives inédites au SG du MDN,  notamment celle consistant à signer, lit-on : «au nom du ministre de la défense nationale, tous actes et décisions y compris les arrêtés, en coordination avec le chef d'Etat major de l'Armée Nationale Populaire».

Pour certains observateurs, le président Tebboune a fait du SG du ministère de la défense à travers ce décret, une sorte de «vice ministre» dont le rôle dépasse celui d’un simple haut fonctionnaire.

Conformément à ce décret, le SG du MDN dispose donc de toute latitude pour signer des documents, des actes et des arrêtés à condition de coordonner avec le chef d’Etat-major de l’ANP.

Mais dans le nouveau décret revu et corrigé qui vient d’être publié au Journal officiel, le président de la république a taillé un petit peu dans les prérogatives du SG du MDN, en se donnant le droit de regard en tant que ministre de la défense sur tous les documents qu’il est censé signer en les soumettant à son «accord préalable».

Ainsi, dans la nouvelle formule de l’article 4, il est stipulé : «Dans la limite de ses attributions «et avec l'accord préalable du ministre de la défense nationale», le secrétaire général du ministère de la défense nationale est habilité à signer,au nom du ministre de la défense nationale, tous actes et décisions y compris les arrêtés, en coordination avec le chef d'Etat major de l'Armée Nationale Populaire ».