A l’ouverturede la rencontre Gouvernement/Wali, le président Tebboune a prononcé uneallocution, marquée par de nombreuses digressions pour laisser parler son cœur par rapportà la situation politique du pays, qui est à quelque jours de la célébration dupremier anniversaire du Hirak.
Un Hirak «qui a réclamé un changement, radical sous la protection de l’Armée, mais pas d’aventurismepolitique qui a failli provoquer l’effondrement de l’Etat national et le retourà la tragédie nationale » des années 90, précise le chef de l’Etat.
Le changementrevendiqué par le Hirak est en train d’être concrétisé progressivement et lapremière étape sera la révision de la constitution , laquelle précisera-t-il « seradistribuée à toutes les parties pour aboutir à un texte consensuel »
Parlant decette rencontre, le président souligne le contexte particulier dans lequel elleintervient et se veut, ajoute-t-il comme une réponse aux revendications portées par le Hirak et demande aux walis de « changer de « comportement »,de « mentalité » et se « rapprocher plus du peuple pour casserle mur de la défiance érigé par l’ancien régime »
"Il faut rompre avec les anciennes pratiques pour rétablir la confiance entre le citoyen et les institutions de l'Etat" , insiste le président.
S'adressant aux walis, le président leur recommande de "multiplier les sorties sur les terrain pour rencontrer les citoyens" et "redistribuer l'argent public dans le cadre d"'un développement plus équilibré et plus harmonieux"
Contexte de crise financière oblige, le président Tebboune demande aux walis d''éviter les fastueuses "Zerda" , à l'occasion des déplacements sur le terrain, tout comme il a ramandé de réduire le nombre de voitures dans les cortèges protocolaires , lors des visites in situ.
"Il faut lutter contre le gaspillage, notamment à l'occasion des visites quidoivent devenir le slogan de la résolution des problèmes de développement",a soutenu M. Tebboune.
"Les visites ne sont pas synonymes d'ostentation et de festins, nous devonséviter les cortèges composés de 20 à 30 voitures et dont seulement troisou quatre véhicules transportent les personnes concernées".Lescortèges ministériels doivent "impérativement transporter les personnesconcernées seulement et si le déplacement sur le terrain est indispensable,il y a le transport public".
Le président Tebboune évoquera aussi le phénomène de la corruption, exigeant des Walis de "la combattre au plan local et cite en exemple le cas de l'achat des certificats de résidences au niveau des communes.
"La loi s'appliquera dans toute sa rigueur contre toute personne est la responsabilité est avéré dans la corruption, le trafic d'influence, le népotisme" prévient -il encore.