Le présidentTebboune, au terme du Conseil des ministres de dimanche, a apporté un certainnombre de commentaires pour mettre en perspectives le sens de sa démarcheélectorale dont la première halte sera le référendum du 1er novembreprochain.
« Les promessesélectorales sont des engagements sincères dont j'ai entamé la mise en œuvresuivant une vision stratégique claire et un calendrier bien défini,nécessitant, de nous tous, de faire preuve de réalisme et de s'éloigner de senoyer dans les détails et les formalités au détriment des questionsfondamentales inhérentes aux fondements pérennes de l'Etat », dit-il à cepropos
Evoquant le projet de révision constitutionnel, dont l’examen sera entamé aujourd’huipar le parlement, il rappelle qu’il procède « endroite ligne avec les exigences de l'édification de l'Etat moderne et répondaux revendications du Hirak populaire authentique béni ».
« C'est pourquoi,ajoute t-il, j'ai veillé à ce que la Constitution, dans sa nouvelle mouture,soit le plus largement consensuelle tout au long de son élaboration et ce, enpermettant aux différentes franges de la société et aux faiseurs d'opinionpublique d'en débattre durant plus de quatre mois, en dépit des entravesimposées par la crise sanitaire ».
En parlant de lacorruption, à l’aune des comptes-rendus de presse, le président Tebboune juge que le phénomène figure « parmiles raisons de la décadence des pays, dénote du niveau de la déliquescencemorale et de la profondeur du mal fait aux institutions de la Nation et à sesrichesses, mais explique aussi la crise de confiance de fond entre Gouvernantset gouvernés. »
Et c’est la raisonpour laquelle il estime que « le règlement de cette crise est unecondition sine qua non de l'édification de l'Algérie nouvelle où personne nesera protégée ni par son immunité, ni par son influence. »
Dans l’Algérienouvelle qu’il entend édifier, il explique que la protection, l’immunité ne serontdésormais garanties que « par l'honnêteté dans la parole, ledévouement dans l'action, l'attachement permanent à la créativité et le déni desoi, pour que chaque citoyen, notamment les jeunes, perçoive le changement etsache que l'Etat est véritablement au service du citoyen. » Leretour de la confiance entre les citoyens et leur état est à ce prix« pourêtre un acteur influent dans la démocratie participative », ajoute t-il.
A sujet du prochainréférendum, le président Tebboune assure que « s’'il venait à êtreplébiscité par le peuple, nécessitera l'adaptation de nombre de lois à lanouvelle ère, à la faveur de la réforme globale de l'Etat et de laréhabilitation de ses institutions et de son autorité ».
Et de noter que ce projet de révision va offrir désormais « toutesles garanties pour la régularité des élections, aussi bien par laconstitutionnalisation de l'Autorité nationale indépendante des élections, quepar une codification stricte du financement politique, à l'effet de préserverla liberté de la volonté populaire, l'égalité des chances pour le vote et lacandidature, pour que la voix de l'électeur soit respectée et la scènepolitique renforcée par une nouvelle génération d'élus ».
Confirmant en creux, la tenue prochainement denouvelles élections, le président Tebboune conclut qu’il est « impératifde procéder, au préalable, à une révision constitutionnelle, car il estinconcevable de renouveler les instances élues avec des lois rejetées par lepeuple. ».