Le Pr Benbouzid, entouré des membres du Comité de suivi de la pandémie du Coronavirus, a animé lundiun nouveau point de presse, pour dresser une sorte de tableau clinique de la situation épidémiologique en Algériequi, insiste t-il, « se trouve actuellement en plein deuxième vague ».
« La situation est certes préoccupante, mais pour lemoment il n’est pas nécessaire d’avoir recours à des hôpitaux de campagne »,croit pouvoir dire le ministre de la Santé qui met en exergue l’apport de l’Armée en termes de logistique, d’infrastructuressanitaires et de personnels soignants.
En revanche, Le Pr Benbouzids’est montré vent debout contre l’opinionassez répandue selon laquelle les hôpitauxseraient en état de saturation, déclinant, à l’appui de sonpropos certains chiffres qui prouvent lecontraire, à l’exemple de l’hôpital de Ain Taya qui est à 63%, 53% à Douira,84,17%, à El Kettar 60%, alors que Beni Messous affiche actuellement 11% d’occupationdes lits d’hospitalisation.
Le ministrea évoqué à ce propos des bienfaiteursqui ont mis à la disposition des autorités des hôtels pour éventuellementaccueillir des malades dans les régions où les structures hospitaliséesseraient en état de saturation, interprétant cette disponibilité comme un actede « la solidarité légendaire du peuple algérien qui lui a permispar le passé de traverser des épreuves difficiles. »
Par ailleurs,le Pr Benbouzid, est longuement revenu sur les différents tests ( PCR, sérologiqueset antigénique), expliquant que « le test PCR nécessité un laboratoire, un professionnel et un appareil) ; d’où, selon lui l’impossibilité demettre en place ce genre de structures dans toutes les Wilayas du pays.
Le ministreindique à ce propos que désormais l’Algérie va réorientersa doctrine en privilégiant les tests antigéniques qui donnentle résultat 15 minutes après le prélèvement sanguin.
Et de revenir également sur l’éternelle polémique sur leschiffres de la pandémie, affirmant qu’ils se fontsur la base des remontées quotidiennes desinformations des différentes wilayas. Puisde profiter pour s’en prendre à nouveaux à « ceuxqui déforment la réalité, en colportant des fausses informations ou en exagérantdes situations minimes sur les réseauxsociaux. »
120 : c’estle chiffre des personnels médicaux, décédés de la Covid-19, informe le ministrequi admet que « les personnels de santé sont très fatigués, mais noussommes en guerre. Pendant la guerre de libération, les Moudjahidines tutoyaientquotidiennement la mort, mais ils ont poursuivi le combat jusqu’ à lavictoire».
Enfin, àpropos des appels que certains syndicatset parents d’élèves lance pour la fermeturedes écoles, le ministre de la Santé afficheson opposition et rassure que pour le momentrien ne justifie une telle mesure, évoquant le cas des autres pays où l’écolecontinue de fonctionner avec juste desmesures barrières plus rigoureuses.
Benbouzidadmet bien l’existence de cas decontamination des personnels dans certains établissements scolaires, soulignantqu’il s’agit de « cas de figure mineurs », qui ne nécessitent pas la fermeture des établissements, maisjuste la mise en quarantaine des cas positifs.