Le ministère de l’Education va-t-il faire marche arrière au sujet du BEM,en prononçant l’annulation pure et simple des épreuves prévues du 07 au 09septembre prochain ?
Les organisations des parents d’élèveset les syndicats n’ont pas cessé defaire pression pour obtenir que cet examen passe à la trappe et remplacé par le passage en première année secondaire par lamoyenne composée du premier et du deuxième trimestre.
Dans ce cadre, le ministre de l’Educationa reçu aujourd’hui (samedi) les organisationsdes parents d’élèves et demain (dimanche) ce sera autour des syndicatsd’être reçus pour présenter leur argumentaire.
A la veille de cette rencontreavec le ministre, Messaoud Boudiba, porte-parole du CNAPESTE, explique à Algérie1 pourquoi sonsyndicat réclame la suppression du BEM et son remplacement par le contrôlecontinu.
« Il ne s’agit pas d’annuler tout de suite, car la décision appartient en dernière instance au président de la République,mais juste de rouvrir déjà le dossier », explique t-il en laissantentendre qu’un risque de boycott desépreuves n’est pas à exclure dans le cas où elles seraient maintenues.
« Lorsque le Conseil desministres avait annoncé la décision de maintenir le BEM, nous étions choquésen tant que syndicat, car, avec les parents d’élèves, on avait convaincu le ministre que les élèvesne voulaient pas de cette épreuve ; franchement on ne sait pas ce qui s’estpassé au Conseil des ministres », s’étonne le responsable syndical.
Ce dernier se défend contre les accusations de « populisme » portéescontre les syndicats qui revendiquent la suppression de l’examen et préfère,pour sa part, mettre en évidence des argumentspsychologiques et la situationexceptionnelle due à la pandémie du Coronavirus.
« Il y a une rupturepédagogique de 8 mois ; de plus, les élèves ont subi aussi de leur côté l’impact du Coronavirus, comme tout le monde, ce quifait que psychologiquement, ils ne sontplus en capacité psychologique ni intellectuelle à se présenter à l’examen le 7septembre prochain, ils sont totalement démobilisés, d’autant plus qu’on leur a fait croire que l’examen n’auraitpas lieu » argumente t-il.
« A situation exceptionnelle,il faut des réponses exceptionnelles et la vision pédagogique au sens strict n’apas sa raison d’être, car il s’agit avant tout de sauver ce qu’on peut sauver en organisant le passage sur la base des deuxpremiers trimestres, pour le retard, l’élève aura tout le temps de le rattraper une foisarrivé au lycée», développe encore Messaoud Boudiba.
Quand sera prise la décision ? Il s’agit d’ouvrir le débat au niveau du ministère, d’abordavec les partenaires sociaux, ensuite le ministre lui-même doit se faire l’échodes discussions au niveau du Premier ministère et du président de la République,croit savoir le porte-parole du CNAPESTE.
Et de rappeler à cepropos, que le chef de l’Etat s’étaitengagé, à l’occasion d’une de ses rencontres avec la presse que « toutes les mesures qui seraient prises le seraient en faveur des élèves ».
« La faveur envers les élèves,en l’occurrence, se serait l’annulation de l’examen du BEM », conclut lechef syndical qui rappelle des mesures similaires prises dans de nombreux pays.