Algérie 1

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Le nouveau Chef d’état-major, Said Chengriha, donne (déjà) des sueurs froides au Makhzen

24-12-2019 15:55 

La nomination du général-major Said Chengriha à la tête de l’état-major de l’armée nationale populaire, suite au décès d’Ahmed Gaid Salah, a tôt fait de sonner l’alarme au royaume du Maroc où il semble craint au plus haut point. 

En effet, plusieurs médias proches du Makhzen n’ont pas hésité à dresser un portrait d’un "homme redoutable" qui serait connu pour, lit-on, son «hostilité au Maroc». 

Poussant plus loin leur paranoïa, la presse du roi est allé jusqu’à évoquer une soit disant rencontre que l’ex commandant de la 3ème Région militaire, Said Chengriha, aurait présidé en mars 2016 à Tindouf entre les «commandements de l’armée algérienne et des troupes du Polisario» !

Et, last but note least, le général-major aurait qualifié le Maroc d' «ennemi de l’Algérie», d’après ces élucubrations dignes d’un film d’espionnage de James Bond. 

Les médias du Makhzen poussent l’outrecuidance jusqu’à raconter ce qui s’était dit dans ce fameuse rencontre. En effet, le désormais patron de l’armée nationale, aurait ainsi déclaré que cette rencontre était une, «véritable occasion d’échanger les expériences militaires ainsi que les points de vue concernant l’affaire du Sahara" (sic).

Pis encore, les canards de sa majesté, soulignent leur crainte de la nomination de «ce haut gradé, qui a traité le Maroc de pays «ennemi», soit nommé par le président Abdelmadjid Tebboune. 

Précisément, ce dernier qui vient d’être fraîchement élu président de la république a droit lui aussi aux mêmes procès d’intention des médias marocains. 

Il est ainsi décrit comme un «président dont l’hostilité à l’égard du Maroc a été explicitement exprimé».

C'est-à-dire à quel point la propagande du Makhzen peut aller, quand il s’agit de brocarder l’Algérie qui vit dans un contexte difficile qui aurait dû inciter ses voisins -si seulement ils étaient animés de bons sentiments- sinon à un soutien moral du moins à un peu de retenue. 

Ces commentaires déplacés et acidulés confirment une fois de plus que l’Algérie reste le souffre douleur du Makhzen. Ils prouvent également que les messages de circonstances distillés par le roi et sa cour sur leur prétendue volonté de normaliser les relations bilatérales, ne sont que des doux leurres.    



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