Le ministre du Commerce seretrouve en première ligne en ces premiers jours de Ramadhan où il enchaîne des descentes inopinées sur les marchés (gros et détail) pour suivre de près la pratique des prix, face à des commerçants pour qui lemois de Ramadhan a toujours été une opportunité propice à faire du chiffre d’affaire en faisant justementvalser les étiquettes.
Invité ce dimanche matin à la radio nationale, Kamel Rezzig a reconnu que son ministère « ne contrôlepas les filières de distribution s’agissant des fruits et des légumes et des viandesrouges », car argue t-il« ce n’est pas dans nos prérogatives, mais on va mettre en place des mécanisme pour organiser le marché etmettre fin à l’anarchie ».
Kamel Rezzig a encore réitéré ce matin ses accusationscontre ceux qui ont la haute main sur la filière de la viande, soulignant qu’ « ils n’ontpas respecté leurs engagements de mettre sur le marché de la viande à moins de1000 dinars ».
« Quant on a annoncé l’importation de la viandecongelée, ils m’ont attaqué, tout en m’assurant qu’ils sont capables de mettre sur le marché un million de têtes d’ovins et debovins, mais je constate aujourd’hui qu’ils n’ont pas tenu leurs engament ;je reconnais néanmoins que la pandémie du Coronavirus y est aussi pour quelque chose dans la nondisponibilité de la viande à des prix accessiblesaux petits bourses ».
Concernant les autres produits de consommation, le ministredu Commerce juge qu’ « ils n’ont pas connu une grande augmentation,sauf pour les produits importés, les autres sont disponibles en grande quantité ». Etannonce à ce propos que son ministère coordonne avec d’autres départements pourréduire la facture des importations ».
Kamel Rezzig termine son intervention à la radio sous laforme d’un avertissement aux commerçants en leur rappelant qu’ "ils doivent savoir qu’ils n’ont pasaffaire à une mafia, comme avec les anciens gouvernements, mais à un Etat quientend bien faire respecter la loi ».