Face à la polémiquesuscitée par l’autorisation accordée à l’ex Premier ministre, Ahmed Ouyahia, d’assister aux funérailles de son frère Laïfa, au cimetière de Garidi (Alger), alorsqu’il est prisonnier, le ministère de la justice à tenu a tirer les choses auclair.
Dans un communiquérendu public ce mardi, la chancellerie précise qu’il s’agit d’une «procédurelégale» prévue par l’article 56 de la loi régissant l’organisation des pénitencierset de la réinsertion sociale des détenus.
«L’autorisationaccordée à M. Ahmed Ouyahia est toujours en vigueur et d’autres prisonniers en avaient déjà bénéficié conformément au pouvoir discrétionnaire du jugespécialisé», lit-ondans le communiqué.
Le ministère de la justicesouligne, que l’autorisation accordée à Ahmed Ouyahia fait suite à une «instructiondu ministère public après la demande introduite par sa défense conformément auxformes juridiques».
Cette mise au pointintervient suite aux nombreuses réactions indignées sur les réseaux sociauxaccusant le département de Belkacem Zeghmati de pratiquer la politique de «deuxpoids deux mesures» au détriment de certains détendus privés d’assister àl’enterrement des leurs.
Les internautes ontnotamment rappelé le cas du prisonnier d’opinion, Mohamed Abbas incarcéré à lamaison d’arrêt de Ghardaïa depuis 2015 dans la foulée des violences meurtrièresdont la région du M’zab, et qui a été empêché de rendre un ultime hommage à sestrois jeunes filles, décédées par intoxication au monoxyde de carbone, le moisde janvier dernier, au domicile familial dans la commune de Bounoura.