Le député et leader d'extrême-droite néerlandais Geert Wilders, a été reconnu "coupable de discrimination", pour avoir déclaré il y'a deux ans que "s'il ne tenait qu'à lui, il y aurait moins de Marocains aux Pays-Bas!". Son procès a eu lieu aujourd'hui, vendredi 9 décembre, à Amsterdam. Même si aucune peine n'a été retenue contre lui, c'est la première fois qu'il est condamné par un tribunal pour ses multiples propos racistes. Le représentant du ministère public néerlandais wouter Bos, a souligné, que "ce genre de déclarations nuisent profondément à la dignité humaine"
Connu pour ses positions xénophobes contre l'Islam et défavorables aux émigrés, notamment la forte communauté marocaine installée dans son pays, Geert Wilders avait soulevé l'indignation pour avoir demandé à l'assistance, lors d'un meeting tenu à La Haye en mars 2014, si elle "voulait moins de Marocains aux Pays-Bas?" Puis il avait répondu lui même, en promettant qu'il "allait s'en charger!"
De nombreuses associations avaient alors porté plainte pour discrimination et incitation à la haine raciale, et une page Facebook anti-Wilders a été créée qui a récolté 63.000 "likes" en 24 heures.
Ce n'est pas la première fois que ce chef de file du parti raciste néerlandais "PPV" (soutenu par de nombreux mouvements pro-israéliens) est jugé pour ses prises de position haineuses contre l'Islam (qui se sont exacerbées après l'assassinat du réalisateur néerlandais Théo Van Gogh, en novembre 2004 à Amsterdam). Il avait notamment comparé le Saint Coran au pamphlet d'Adolf Hitler "Mein Kampf".
D'après de récents sondages, le parti de Geert Wilders, le PPV, pourrait, lors des prochaines élections législatives de mars 2017, obtenir plus de voix que le parti du Premier ministre actuel Mark Rutte.