Le FFS a réagi samedi dans une longue déclaration signée par AliLaskri, coordinateur de l’instance présidentielle, pour rejeter le scrutin présidentiel du 12 décembre et réaffirmé son attachement à la transition démocratique pourl‘avènement de la deuxième république ainsi qu’un dialogue politique global avec les forces politiques et sociétales représentatives.
« En ce lendemain d’un scrutin présidentiel nondémocratique et non transparent rejeté massivement par les Algériennes et lesAlgériens, avant, pendant et après sa tenue, car organisé par le régime pour sepérenniser en violation flagrante de la volonté populaire qui revendique lechangement radical du système, l’instauration d’un Etat de droit démocratiqueet social et l’avènement de la deuxième république à travers un pouvoirconstituant sont impératifs », écrit le FF dans sa déclaration.
Tout en rendant un hommage au peuple Algérien « qui n’a pasattendu les résultats de ce scrutin qu’il ne reconnait pas pour exprimer toutau long de ce 43ème vendredi, dans une mobilisation pacifique et unitaire surtout le territoire national, son indignation et sa colère à l’encontre d’unpouvoir en uniforme et de sa couverture civile, qui viennent à travers cettemascarade électorale de salir l’image de l’Algérie dans le monde. », leplus vieux parti de l’opposition note que « Sur tous les continents, le mêmemessage est diffusé à travers les médias nationaux et internationaux à savoirl’opposition du peuple algérien à cette élection, son abstention massive etl’illégitimité du président élu que la communauté internationale évite deféliciter. »
Le Front des Forces Socialistes affirme par ailleurs dénier aupouvoir en place « le droit de seprévaloir de la Révolution de Novembre qui a libéré le pays de la colonisation,pour crédibiliser sa démarche, alors que ce même régime ne reconnait pas lelibre exercice du droit à l’autodétermination du peuple algérien en quête deliberté depuis l’indépendance du pays. »
Le Front des Forces Socialistes reste sur ses positions et appelle « les Algériens et lesAlgériennes à poursuivre et amplifier leur mobilisation pour instaurer un Etatcivil et non militaire » , mais tout en veillant « à préserver soncaractère pacifique et unitaire en gardant à l’esprit que la violence atoujours servi les régimes en place et que la politique de la non-violence atriomphé des dictatures, dans tous les pays qui l’ont pratiquée ».
Réitérant sa position quant à la nécessité de l’avènement d’unedeuxième république, comme une exigence de sortie de la crise politiqueactuelle, le FFS maintient son exigence d’une « transition démocratique etun dialogue national transparent et sérieux avec tous les acteurs politiquesreprésentatifs et ceux de la société civile mobilisés dans le mouvementpopulaire et associatif, pourra convenir d’une plateforme consensuelle desortie de crise sur le plan politique, économique , social, environnemental etculturel avec un calendrier et des instruments de contrôle et d’exécution, envue de l’élection de l’assemblée nationale constituante ».
Dialogue oui, mais pas n’importe lequel, prévient le FFS,mettant en garde « le pouvoir contre la tentation d’organiser unpseudo-dialogue sous son égide dans une conférence non souveraine visant àvalider une feuille de route préétablie avec un ordre du jour déjà fixé et desparticipants de son choix ».
Pour le FFS, le vrai dialogue suppose des conditions préalables,selon des règles universelles, à commencer par « la création d’un climatd’apaisement favorable aux discussion notamment la libération des détenus politiqueet d’opinion, le respect des libertés d’expression, de manifestation et deréunion, l’adoption commune de l’ordre du jour et du choix desparticipants, le caractèresouverain et transparent du dialogue, l’adoption par consensus de la plateformede sortie de crise et enfin l’engagement par les partiesprenantes de son exécution dans les délais prescrits ».
Convaincu que des « forces au sein du régime s’opposent au combat du peuple algérien pourson indépendance et feront tout pour retarder sa victoire », le FFS appelle les Algériens et Algériennes àinscrire leurs actions dans la durée, à redoubler de vigilance et à opposer unerésistance déterminée et pacifique à toute épreuve qui entravera sa marche versla liberté ».