C’est leclap de fin de la belle histoire du quotidien national francophone, La Tribune.Ce journal qui a fidélisé des milliers de lecteurs depuis son lancement en 1994,fondé par les regrettés Kheiredine Ameyar et Bachir Chérif Hassan, ne paraitra plus.
Ilaura survécu trois mois à ce dernier, décédé le mois de juin 2017. LeTribunal de Abane-Ramdane (Alger) a en effet statué aujourd’hui en ordonnant la mise en liquidation officiellede l’entreprise pour «défaut de paiement», avons-nous appris de sources prochesdes actionnaires.
Laprocédure qui a commencé le 20 aoûtdernier quand deux actionnaires- certes minoritaires- de l’entreprise avaientenvoyé un huissier de justice pour demander aux salariés de la Tribune decesser de travailler après qu’ils eurent introduit une action en référé en vuede fermer l’entreprise pour «faillite».
Depuis, journalistes etpersonnels administratifs et techniques de la société ont été mis de fait encongé forcé. Mais ces derniers ne se sont pas tus. Un sit-in a même étéorganisé pour tenter sauver ce journal et les centaines d’emplois menacés parcette disparition. Ces derniers se sont appuyés sur Mme Taos Ameyar, en qualitéd’actionnaire majoritaire (48%) qui a introduit, une opposition à la requête deses deux autres associés.
Mais cette action n’afinalement pas abouti au but escomptépuisque la justice a jugé recevables les arguments financiers présentés par lesdeux actionnaires minoritaires qui ont fournit des documents comptablesattestant que la situation financière de la société Omnium maghrébin de presse(OMP) qui édite la Tribune n’est plus en mesure de faire face aux dettesastronomiques qui se chiffres en dizaines de milliards de centimes.
Le journal a donc été déclaréaujourd’hui en faillite au grand dam de ses effectifs qui se retrouvent sansemplois surtout dans ce contexte de crise qui frappe la majorité despublications.