Au lendemain de l’imposante marche à Alger pour la célébrationdu 1er anniversaire du Hirak, quelques milliers de citoyens, ont tenté deprolonger la manifestation ce samedi, voulant organiser une marche sur laprésidence de la République.
Répondant à des appels lancés sur les réseaux sociaux et le bouche à oreille vendredi , ces manifestants rejoignaient par petits groupes la rue Didouche où il est difficile de se mouvoir face au déploiement de fourgons de police le long de la chaussée, depuis le siège du RCD jusque la Grande poste.
Le premier carré de manifestants qui ont pris la tête de la marche vers la présidence a vite buté sur un mur de policiers anti- émeutes visiblement décidés à ne pas faire de quartier.
Face à la tentative de certains de forcer le cordon sécuritaire, la police adû faire usage de canons à eau pour disperserles manifestant qui ont battu en retraite sur les rues adjacentes à la rue Didouche.
« Pouvoir assassin ! Pouvoir assassin ! »,scandaient les manifestants face auxcharges de la police qui les empêchaient de progresser en direction d’El Mouradia.
« Cela fait uneannée qu’on arpente tous les vendredi les rues d’Alger, mais le pouvoir ne veut rienentendre, aujourd’hui il tente même de récupérer le mouvement en décrétant le 22 février date du Hirak », explique à Algérie 1, un des Hirakistes pour qui « les marches hebdomadaires ne suffisent paspour faire tomber le système ».
"Nous ne sommes pas venus pour célébrer l'anniversaire, mais nous sommes venus pour vous dégager", reprenaient en chœur les manifestants ce nouveau slogan, venu enrichir le répertoire du mouvment..
L'appel à cette manifestation de samedi est largement relayé dans les réseaux sociaux qui font par ailleurs état d'interpellations de manifestants embarqués dans des fourgons cellulaires de la police
Et à l’heure où nous mettons en ligne, une tension persiste au niveau du siège du RCD où les policiers restent déployés devant des manifestants qui se dispersent progressivement.