La France va fixer à partirde 2020 des quotas annuels de ce qui est appelé «l’immigration professionnelle», en fonction de ses besoins en maind’œuvre, a révélé aujourd’hui mardi, la ministre duTravail, Muriel Pénicaud, sur BFMTV/RMC.
Cette annoncequi intervient à la veille d’un conseil interministériel sur l’immigrationconvoqué par le Premier ministre Edouard Philippe, se veut être une réponsechiffrée aux besoins de la France ; un peu comme le fameux concept«d’immigration choisie» de Nicolas Sarkozy.
«L’idée, c’est d’avoir des objectifs chiffrés, ou des quotas,c’est une question de sémantique», a expliqué la ministre précisant que la priorité pour le gouvernement est «de répondre à nos besoins le plus possible en misant sur la formation».
Pour ce faire, MmePénicaud révèle que son gouvernement table sur la formation de quelque 960.000demandeurs d’emploi l’année prochaine, «notammentdes jeunes, pour prendre le plus d’emplois possible».
Pour la ministre, latache visant à déterminer le nombre d’immigrés professionnels dont la France àbesoin, incombera aux «partenairessociaux et aux régions»
Le principe est que,précise-t-elle, «ceux qu’on accueille autitre de l’immigration professionnelle doivent correspondre aux besoins qu’onn’arrive pas à pourvoir».
La ministre a parailleurs précisé qu’il ne s’agirait pas de quotas en fonction du pays d’origine,estimant que cela n’avait «aucun sens ».
«L’immigré professionnelaura un visa de travail pour une durée déterminée et un travail déterminé», a-t-elletranché.
Cette nouvelle formuled’embauche des immigrés fait suite à l’engagement du Premier ministre français,Edouard Philippe de mettre en place des quotas lors d’un débat sur l’immigrationà l’Assemblée nationale.