L’enveloppe est effarante dans un contexte de crise financière aigue quimet le pays dans une situation extrêmement délicate. 

La facture des importations de l’Algérie en produits industrialisés,destinés à l’investissement et à la consommation ont atteint, douze milliardsUSD a révélé Ferhat Ait Ali,  lors duConseil des ministres, tenu dimanche.

Dans un communiqué rendu public, aujourd’hui lundi, le  département de l’industrie s’étonne de ce que les importateurs de ces produits  bénéficient en sus d’une exonération «permanenteet injustifiée» de taxes douanières.

Pour  remédier à cette situation et réduirecette facture qui pèse lourdement sur le Trésor public, le ministre préconise des«reformes structurelles urgentes, dont l’annulation de l’exonération decertaines taxes pour corriger les dysfonctionnements ».

Cette opération permettrait, selon lui,de réaliser, une économie de «quatre  milliards de USD» de montants transférés,en plus de 250 milliards DA au titre des droits du Trésor public, souligne lecommuniqué du ministère de l’industrie.

Ferhat Ait Ali a ainsi fait savoir que son département s’attelle à examinerles moyens d’élaborer une «base de données» des matières brutes etproduits semi-industrialisés sur le marché international.

Le ministre a par ailleurs décidé  dese passer des bureaux d’études étrangers «lorsque l’expérience locale peutrépondre aux besoins», et  «renforcerla coordination avec les secteurs concernés par le dossier du fret maritime deet vers l’Algérie, et d’évacuer les opérateurs étrangers des ports secsalgériens», lit-on encore dans le communiqué.