L'Algérie figure parmi les pays d'origine des assurés décédés depuis longtemps mais continuaient à percevoir des pensions de retraite des caisses françaises. Selon un rapport de la Cour française des comptes, le montant estimé des pensions versées à tort à des résidents à l'étranger dont des Algériens aux côtés des Portugais, Marocains, Italiens, Espagnoles, correspondant à 50.000 versements, avoisine les 200 millions d'euros par an.
Des contrôles ciblés ont été menés en Algérie, avec l'aide du ministère français des Affaires étrangères pour vérifier la véracité des certificats de vie envoyées aux caisses des retraites en France. Et cela a concerné quelques centaines de dossiers en 2012 et en 2016 et d'autres anomalies ont été relevées.
La même cour des comptes note qu'en 2015, 1,65 million de retraites de base et 1,12 million de retraites complémentaires ont été versées à l'étranger par la Sécurité sociale française, pour un montant total de 6,5 milliards d'euros, en vive hausse de 35 % sur dix ans. Les prestations sont concentrées sur cinq pays : Algérie, Portugal, Espagne, Maroc, Italie.