Après SofianeDjilali et Abderrazak Makri, respectivement, président de ‘’Jil Jadid’’ et duMSP, la présidente du parti ‘’Union pour le Changement et le Progrès’’, ZoubidaAssoul, vient à son tour apporter une possible onction au dialogue avec le présidentde la République, Abdelmadjid Tebboune.
C’est du moins,ce qui ressort, en substance, de son entretien donné au quotidien arabophone ‘’ElKhabar’’, dimanche.
En effet etabordant la situation politique du pays, la présidente du parti UCP n’a pasexclu de répondre à ‘’la main tendue de Tebboune’’ pour un dialogue national, l’escomptant,toutefois, «un dialogue sérieux» et assujetti à «l’instauration d’unclimat d’apaisement et à l’arrêt de la provocation envers les Algériens» aconditionné l’avocate et militante des droits de l’homme, farouche opposante auprocessus électoral du 12 décembre 2019.
Prenant actede la libération des dizaines de détenus d’opinion, mais pointant le cas debeaucoup d’autres encore en prison, Assoul estime incontournable «l’ouverturedu champ médiatique à toutes les voix sans exclusion et l’ouverture du champpolitique» ainsi que le débat public dans les universités et les espacespublics, choses qu’elle considère comme préalables à «un dialogue avec uneréelle volonté de changer la situation», a-t-elle indiqué.
Ainsi,Zoubida Assoul, tout comme Sofiane Djilali et Abderrazak Makri semblent changerde stratégie, sacrifiant de leur position radicale, au profit d’une approcheplus pondérée et qui tend à jeter la balle dans le camp du nouveau Président.
La démarchede Zoubida Assoul est d’autant plus remarquable qu’elle intervienne après laformation du nouveau gouvernement Djerad; ce qui pourrait la mettre à l’abri detoute suspicion d’ opportunisme politique.