L’ancien PDG de Sonatrach, Abdelmoumen OuldKaddour, limogé voilà seulement une année (avril 2019) n’a pas trop chômé.
Il vient en effet d’offrir ses «loyaux»services au géant américain Exxon Mobil, historiquement lié aux faucons de la Maisonblanche à l’instar de l’ex patron d’Haliburton, Dick Cheney ou encore son expatron Rex Tillerson, le premier secrétaire d’Etat aux affaires étrangères deDonald Trump…
C’est du moins ce que révèle le très sérieuxjournal français « MédiaPart », sous la plume d'Albert Farhat, citant des «informations parvenuesde sources sûres».
« Selon des informations parvenues desources sûres, pour service rendu, l’ex président directeur général deSonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour, installé à Marseille, vient d’obtenir uncontrat de travail pour une durée de deux ans, auprès de la société pétrolièreet gazière américaine Exxon Mobil » lit-on mardi sur Média Part.
Il y est précisé que le contrat de travail del’ex patron de Sonatrach qui a pris effet à partir du 1 janvier 2020, «avaitété accordé par le président directeur général Darren Woods d’Exxon Mobil, sur«intervention express de l’ex ministre de l’énergie Chakib Khelil auprès dulobby américain du pétrole et notamment de son ami, l’ex vice-présidentaméricain et ex président directeur général de Haliburton, Dick Cheney».
Chakib Khelil installés définitivement auxstates depuis le début du Hirak et le déclenchement de la lutte contre lescorrompus aurait donc intercédé auprèsde son ami Dick Cheney pour que son poulain Ould Kaddour Abdelmoumen soitrecruté à Exxon Mobil
Mais au-delà de ce précieux coup de main deKhelil, Abdelmouméne Ould Kaddour qui a été nommé à la tête de Sonatrach en 2017 et limogé en 2019 pour racheter la fameuse raffineried’Augusta en Italie qui appartenait justement à Exxon Mobil et qui cherchait às’en débarrasser depuis 2015 !
Devoir de réserve…
Vieille de 70 ans selon les estimations, lerachat de cette raffinerie basée en Sicile au sud de l’Italie, par Sonatrach, est une très mauvaise affaire surtout qu’elle a coûté la bagatelle de 700millions de dollars !
Mediapart rapporte que ce prix a été jugé«surpayé» par la célèbre revue française «pétro stratégie».
L’actuel ministre de l’industrie, Ferhat AitAli était l’un des plus farouches opposants à cette transaction «foireuse» quis’apparente disait il, à un cadeau offert à la multinationale américaine.
C’est à peu près ce que le sens de laquestion que pose Mediapart après ce sulfureux recrutement d’Abdelmalek Ould Kaddour.
Ce contrat de travail accordé par la sociétéExxon-Mobil à Ould Kaddour est-il «juste une reconnaissance de ses «multiples compétences » ou bien un gage de reconnaissance pour l’avoirdébarrassé de la ferraille d’Augusta ?».
Pour de nombreux observateurs, la réponseparait bien évidente. Mais il y a une autre question beaucoup plusdélicate : Ould Kaddour a-t-il moralement et légalement le droit des’engager dans le staff d’une multinationale concurrente, une année seulement après avoir quitté Sonatrach avec, on s’endoute, des flashs disques, des données, des projets et des projections ?En clair, où est le respect du devoir de réserve dû aux fonctions supérieuresnotamment celles qui touchent à la sécurité nationale ?