Comme ilfallait bien s’y attendre, l’ambassadeur d’Algérie en France, Salah Lebdioui a repris sonposte à Paris confirment aujourd’hui mardi des sources diplomatiques et médiatiquesconcordantes.
Ce n’étaitfinalement qu’un petit nuage d’été comme on en voit régulièrement dans le cielalgéro-français, sujet à des orages imprévus que provoquent la relation passionnelleet quelques fois aussi passionnante entre les deux pays.
Pour rappel,le diplomate algérien a été rappelé «pour consultation» à Alger le 27 mai dernierdans le sillage de la diffusion par des chaînes de télévision publiques françaisesde documentaires jugées «attentatoires» aux institutions et à l’armée nationalepopulaire par Alger.
Pour lesautorités algériennes ces reportages diffusés par France 5 et LCP qui traitaientdu Hirak populaire, constituaient des «attaques contre le peuple Algérien et sesinstitutions, dont l’Armée nationale populaire».
Dans uncommuniqué qu’il avait rendu public, le ministère algérien des Affaires étrangèresavait souligné en effet «le caractère récurrent de programmes diffusés par deschaînes de télévision publiques françaises, dont les derniers en date sur France 5 etla Chaîne Parlementaire, le 26 mai 2020, en apparence spontanés et sous leprétexte de la liberté d’expression, sont en fait des attaques contre le peuple algérien etses institutions, dont l’ANP et sa composante, la digne héritière de l’Armée delibération nationale (ALN)».
Suite à quoil’ambassadeur d’Algérie à Paris a été rappelé pour consultation en signe évident decolère d’Alger sur l’attitude la France.
Or lesautorités hexagonales par la voie du porte-parole du Quai d’Orsay ont répliqué,comme d’habitude, que la France était une «démocratie» et qu'à ce titre les médiasétaient «libres» et qu’elles ne pouvaient pas interférer dans leurtravail.
S’en est suivi le fameux appel téléphonique du président Macron à son homologue AbdelmadjidTebboune au terme duquel, leurs palais respectifs avaient rendu public descommuniqués faisant l’éloge de la relation entre les deux pays.
Mieuxencore, le communiqué de l’Elysée a même révélé un projet de visite officielle du présidentalgérien à Paris aussitôt après la fin de la pandémie du Covid sur invitationd’Emmanuel Macron.
Il y aquelques jours, Abdelmadjid Tebboune confirmait, à l’occasion de sa rencontre avecquelques journalistes, la fin de l’orage «télévisuel» entre Paris et Alger en tenant despropos fort élogieux à l’égard de la France et de son président.
«Je n’aiaucun problème avec le président français Emmanuel Macron, notre entente est presqueparfaite» a déclaré Tebboune devant la caméra de la télévision publique. Etd’appuyer : «l’Algérie et la France sont deux grandes nations, l’une enAfrique et l’autre enEurope».
C’est doncla fin de la brouille passagère algéro-française en attendant une inévitable prochaineturbulence comme dans un couple mixte qui de dispute la garde des enfants pourreprendre une formule proverbiale bien inspirée.