Le fameux sloganfétiche du Hirak scandé copieusement chaque vendredi, «Dawla Madania machi Askaria» (Etatcivil et non militaire) ne sonne pas bien, voire sonne faux dans les oreillesdes officiels, et pour cause !
Le Directeur Généraldu Centre national des Archives, Abdelmadjid Chikhi, lui Moudjahid, soutientque l’Algérie n’a jamais été un Etat militaire.
Lors de son passage,aujourd’hui jeudi, sur les ondes de la Radio chaîne III, il a estimé qu’en passant du statut d’Armée delibération nationale (ALN) à celui d’Armée nationale populaire, l’ANP s’estjuste donné pour mission «d’accompagner l’Etat Algérien, «ressuscité» quiexistait avant la colonisation».
S’il juge fondamentalque l’Algérie soit un «Etat civil» comme le crient les manifestants depuis le22 février, Abdelmadjid Chikhi n’en pense pas moins que l’Algérie «n’ajamais été un Etat militaire».
Abdelmadjid Chikhi estime, dans le même ordre d’idées, que les revendicationsne visent pas à la création d'un «Etat civil», mais un «Etatcivique».
Il a pointé «certainsanimateurs» du mouvement populaire qui, selon lui veulent en réalité «aller vers la laïcité la plus dure ;celle, du renoncement à l’Islam et à la langue Arabe en particulier».
Pour autant, leDirecteur des Archives Nationales, ne voit pas d’un mauvais œil lesmanifestations populaires pour le changement du système ; bien aucontraire.
«C’est un signe debonne santé !» affirme-t-il, rappelant «qu’à chaque fois que lepays s’est trouvé en danger, le peuple algérien est descendu dans la rue».
M. Abdelmadjid Chikhien profite pour récuser au passage le terme «républicain» associé àl’Armée Algérienne, précisant que : «l’Etat, dit-il, étant lui-même unerépublique».