Après le petit commentaire duprésident Macron qui avait dit «prendre acte» de l’électiond’Abdelmadjid Tebboune, et souhaité qu’un «dialogue soit ouvert avec lepeuple algérien», son ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian,a ajouté une louche en conseillant la «poursuite de la transitiondémocratique».
«Nous avons constaté et pris acte de lavictoire de Abdelmadjid Tebboune, a déclaré le chef de la diplomatiefrançaise Jean-Yves aujourd’hui dimanche sur France Inter, en marge des travauxd’une réunion avec ses homologues de l’Union européenne à Bruxelles.
Pour le patron du Quai d’Orsay,la France n'avait qu'un «souhait» après l'élection du président AbdelmadjidTebboune en Algérie : «la poursuite de la transition démocratiquecommencée par le mouvement de contestation populaire "Hirak».
Auparavant Jean-Yves Le Drian aglissé subtilement que le président Abdelmadjid Tebboune est désormais «l'interlocuteur» de la France».
Mais au-delà de cette reconnaissance desbouts des lèvres, qui, précision significative, n’est pas assortie desfélicitations d’usages, le MAE français s’est lui aussi permis quelques «conseils».
«À partir de ce moment-là, nous disons Ily a un processus en cours. On constate aussi qu'il y a un mouvement socialimportant. Il importe de faire en sorte que dans ce moment crucial le dialoguesoit poursuivi», affirme en effet Le Diran.
Et d’ajouter : «La France n'aqu'un souhait, et ce n'est pas du tout un souhait diplomatique, c'est que lapoursuite de la transition démocratique puisse se faire, dans le respect de lasouveraineté algérienne».
Le ministre français des Affairesétrangères en veut d’autant plus que, d’après lui, «l'Algérie vit un moment crucial et qu'elle passe à une nouvellephase de son histoire».
Pas sûr que ces commentaires soient bienperçus à Alger où les réactions épidermiques à tout ce qui vient de l’anciennepuissance coloniale, sont assimilées à des tentatives d’ingérence.