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Internet en Algérie : débit faible et coupures récurrentes

17-10-2016 11:46  La rédaction

A l’ère du e-leraning, e-banking, e-booking,e-shopping ... au moment où tout se fait par internet ou presque, aucun paysdéveloppé ne peut se permettre une panne d’internet, et pourtant l’Algérie estnon seulement à la traine, mais elle figure dans les derniers rangs en matièrede qualité du service internet, selon plusieurs rapports établis dans cedomaine.

Malgré les efforts d'Algérie Télécom, et duministère de tutelle, malgré l’avènement de la 3G et de la 4G, le débit estsouvent faible, oscillant de moyen à très lent, alors que d’importantesinterruptions récurrentes surviennent à tout moment, et l’accès est souventperturbé, ce qui agace fortement les utilisateurs et se répercuteinéluctablement sur la productivité et la qualité du travail.

Pourtant des rapports indiquent queseulement 18.9% de la population algérienne a accès à la connexion Internet, dansun pays de 40 millions d'habitants.

En plus des coupures qui surviennent detemps en temps, pour cause de rupture du câble internet sous-marin, et descoupures volontaires pour « travaux », la connexion est souvent lente pour desraisons inconnues.

Même dans les administrations, les coupuressont légions, et quand la connexion est établie, avec un débit lent de2.2Mbit/s, le retard se fait tout de suite ressentir et de manièresignificative, puisque des queues interminables se forment à cause du sempiternel« le système est en panne. »

Dans certaines entreprises, dont laconnexion internet est l’épine dorsale, à l’image des banques, des journauxélectroniques ainsi que les sites de vente en ligne, des pertes considérablesen matière de temps et d’argent sont engendrées chaque jour.

Pourtant seulement 7,75 habitants sur 100disposent d’une connexion internet de téléphonie fixe, selon un rapport del’ONU, paru le 3 août 2016.

S’agissant du e-gouvernement, notre paysest classé à la 150ème place sur 185, selon le même document onusien. Cerapport a étudié l’utilisation du service internet et des nouvellestechnologies dans l’administration. 

L'internet en Algériecomme au début de l'internet en Europe

En parlant de classement, nos voisinsTunisiens avec 3,9 Mbits et Marocains avec 4 Mbits/s, sont mieux lotis, selonune étude de la société Akamai, relative au 1er semestre 2016.

Cette même étude indique que c’est la Coréedu sud qui est en tête de liste avec 26.7 Mbits/s, les pays scandinaves, lejapon et Hong-Kong font partie du top 10, quant aux dernières places, ellesreviennent aux pays africains.

La question qui se pose est pourquoil'internet en Algérie est l'équivalant de l'internet de la fin des années 90 enEurope, c'est à dire à ses débuts ? Est-ce que les ambitions de l’Algérie dansce domaine sont à minima ? Est-ce un déficit en spécialistes ? Une mauvaisevision dans le domaine, ou une mauvaise gestion ? Ou bien tout ça à la fois ?Quoi qu’il en soit, malgré les efforts consentis par les pouvoirs publics cesdernières années, et en dépit du lancement de nouvelles technologies, le cheminà parcourir reste encore long et rude.

En attendant, les internautes algériensdoivent prendre, en ont-ils le choix ? Leur mal en patience et espérer que legouvernement annonce un plan de développement de l'internet qui permettrait uneconnexion plus fluide, et donc une meilleure productivité.



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