L’ Algérie a, à nouveau, cousu en lettresd’or sa deuxième étoile africaine, à l’issue de la finale, jouée vendredi auCaire de la trente- deuxième édition de la Coupe d’Afrique des Nations, sur unbut ‘’venu du ciel’’ de Bounedjah.
Paradoxe ? La sélectionnationale a rendu à cette occasion, sa plus pâle copie depuis son entrée enlice dans la compétition.
Un but heureux dès la deuxième minutede jeu et les poulains de Djamel Belmadi ont semblé abdiquer dans le jeu auprofit de leurs adversaires sénégalais qui ont culminé, sur les deux tiers dela partie environ, avec 66% de possession de balle et une domination offensive quipouvait faire mouche à tout moment.
Détail imperceptible, de prime abord,les verts ont fait de la résilience sur …92 minutes de jeu, après leur réalisationet n’ont pas cédé devant la furia adverse.
Ce constat s’explique, incontestablement,par la philosophie du coach national et la tactique qui en a découlé.
Deux illustrations parfaites l’onttraduite sur le terrain. La métamorphose de Ryad Mahrez, dans le challengeafricain et celle de Sofiane Feghouli qui a manqué de peu devenir un ‘’has been’’.
De fait et surtout pour le meilleurjoueur de la Premier League 2016, dans les rangs de Leicester, nombre d‘observateursavaient relevé un manque d’investissement de l’actuel Citizen dans laproduction de l’EN, pratiquement depuis la belle épopée brésilienne de coupe dumonde en 2014.
De ce point de vue et au regard de saprestation d’ensemble à la CAN 2019, il apparait clair que Belmadi a su trouverla force discursive nécessaire pour lui faire enfiler, ainsi qu’au reste dugroupe du reste, le bleu de chauffe, assorti du brassard de capitaine, à chaquerencontre disputée et en finale encore plus, justement.
Car tenir bon, toute une partiedurant, face à des ‘’Lions de la Téranga’’ réellement déchainés ne peut querenseigner sur la formidable solidarité, la générosité de l’effort extrême etla concentration optimale dont a fait montre le onze national.
Des notions qu’incontestablement Belmadiaura le mieux inculqué que ses prédécesseurs, après avoir opéré un liftingdocte, au sein de la sélection, élaguant certains joueurs et révélant au grandjour des coiffeurs d’hier.
Le titre de meilleur joueur dutournoi attribué à Ismail Bennacer, ou la mise sur le banc de Yacine Brahimi,faite sans vague aucune, pourraient témoigner de la sagacité d’un coach qui s’estvite mis au diapason du football de haut niveau. CQFD !