MohamedSaid, porte-parole de la présidence de la République, a animé mardi un point depresse, un exercice qui a toute l’allure d’une mise en perspective des événements, vu depuis El Mouradia,redevenue le centre d’impulsion de l’action politique et institutionnelle.
Unexercice qu’il inscrit d’emblée dans le cadre de la politique de « transparence »,un choix du président Tebboune et le l’Algérienouvelle, fait-il valoir « pour tenir informé le citoyens », .
Enparlant du président de la République, Mohamed Said affirme qu’il (le président)suit de près l’activité de son gouvernement ainsi que les événements en Algérie et dans le monde, même si son intérêtactuel est particulièrement fléché sur la crise sanitaire qui traverse le pays.
Et c’està cause de cette crise, précise t-il que le dossier de la révisionconstitutionnelle, dont la copie estsur le bureau du président, est mis provisoirement sous le coude, en attendantdes jours meilleurs.
Leporte-parole de la présidence a profité pour informer de la volonté duprésident Tebboune de ne plus entendre dans le discours officiel les expressionsdu genre : « sur instructions du président » ou encore « enapplications des instructions du président de la République ».
« Dansle cadre du nouveau modèle que nous cherchons à promouvoir, ce sont les institutionsqu’il faut mettre en avant et non plus les hommes », glisse t-il enréférence au culte de la personnalité de l’ancien président qui arrimait toutesles initiatives, y compris celles qui se déroulaient dans le coin le plus perdudu pays, à sa propre personne.
Apropos des derniers changements intervenus dans l’institution militaire, quiont encore enflammé les réseaux sociaux, Mohamed Said, sans donner le moindredétail, préfère jouer la carte de la banalisation, estimant que « ces changements sont ordinaires ».
Parrapport à la liberté de la presse, qui se retrouve encore en débat ces jours-ci,l’intervenant a pris le temps de s’étaler sur la question en multipliant les assurances, en réponse aux inquiétudeset autres cris d’orfraie entendus ces derniers jours.
"Le PrésidentTebboune soutient fermement la liberté de la presse à travers l'encouragementde la formation et du professionnalisme, et l'accès des journalistes auxinstitutions", a expliqué Mohamed Said, qui tempère son propos en rappelantque cette liberté obéit à trois règles à savoir "le respect de la loi surl'information, de l'éthique et des mœurs générales qui sont les limites de laliberté de la presse en Algérie".
Répondant à une questionsur l'arrestation de certains journalistes et la pression exercée sur certains journaux, le ministrea déclaré que "l'Algérie s’attelle àl’édification d’un Etat de droit et il existe des pratiques auxquelles se sonthabituées certains, des pratiques qui n’ont pas de place dans unEtat de droit".
Au sujet des rumeurs quiagitent régulièrement le Landerneau politique national, Mohamed Saïd fait savoirque l’Etat a fait le choix de ne pas y répondre « pour ne pas se laisserdistraire des défis que requiert la « Nouvelle Algérie ».
Au plan international, Mohamed Said relève que lavolonté exprimée par le président Tebboune de voir « l’Algérie jouer un rôle depremier plan au niveau régional dérange » mais « l’Algérie est biendécidée à jouer son rôle »,a-t-il insisté.
Et pour Mohmed Said d’enchaîner sur letir de barrage essuyé par Ramtane Lamamra pressenti par le secrétaire général del’ONU pour la gestion du dossier libyen.
« Ramatane Lamamra n’estpas demandeur et s’il y a échec, ce n’estcertainement pas celui de l’Algérie maisbien celui du secrétaire général de l’ONU qui n’a pas été en mesure de choisir un diplomate chevronné connu pourson expertise internationale dans la gestion des conflits », défend-il enajoutant que « le choix de Ramtane Lamamra par le SG de l’ONU doit être unmotif de fierté et d’orgueil pour ladiplomatie algérienne ».