Jugeant «inopportun» le momentd’entrevoir une probable hausse des carburants, telle que proposée dans le projet de loi de financescomplémentaire (PLFC) pour l’exercice 2020 ; pointant dans ce contexte lesdommages occasionnés par la pandémie du coronavirus.
Lors d’une séance consacrée, lundi, àla présentation du projet de loi par le ministre des Finances, AbderrahmaneRaouiya, les membres de la Commission ont d’abord salué la revalorisationdu Salaire national minimum garanti (SNMG) à 20.000 DA ainsi que l’exonération des salaires inférieurs ouéquivalents à 30.000 DA du revenu global (IRG).
Et de rebondir, soulignant qu’une haussedes prix des carburants va impacter négativement le pouvoir d’achat, faisant remarquerqu’une telle mesure constitue, de ce point de vue, un « paradoxe »dans la mesure où le citoyen «ne pourra pas profiter de la hausse de sonsalaire», estime-telle.
Elle explique que l’augmentation desprix de carburants entraînera une hausse des charges de la productionindustrielle, des agriculteurs et du transport public, voire une haussegénéralisée des prix de la quasi-totalité des produits, préviennent les membresde la Commission qui voient «plus judicieux» d’accélérer lerecouvrement fiscal, d’orienter le soutien de l’Etat exclusivement vers ceuxqui y ouvrent droit par des mécanismes de ciblage efficients et d’engagerl’intégration des travailleurs du marché parallèle dans le circuit officiel, cequi permettra d’engranger des montants colossaux qui viendraient réduire ainsile déficit budgétaire, ont-ils préconisé.