Après le sit-in heurté observé par les étudiants en pharmacie, mercredi dernier à l’hôpital Mustapha Bacha à Alger, Abdelmalek Boudiaf, ministre de la santé et de la Réforme Hospitalière, a reçu des représentants de ces derniers, le lendemain jeudi, indique un communiqué du ministère ce samedi.
Le communiqué met en avant l’ambiance «empreinte de franchise et de grande cordialité» qui a caractérisé l’audience et « permis» ajoute-t-il « d'apporter des réponses claires et précises aux questions et aux interrogations des étudiants concernant les différents aspects de leurs revendications » non sans relever que certaines de ces revendications étaient déjà prises en charge.
L’on peut ainsi noter, dans ce contexte, que concernant le point relatif au pharmacien assistant, la demande de création de ce poste au niveau des officines pharmaceutiques était déjà prise en charge et ancrée dans le projet de nouvelle loi sanitaire, programmé au Parlement après son adoption en Conseil des ministres. La nouveauté est que Boudiaf a promis d’engager « immédiatement, par voie règlementaire et en concertation avec toutes les parties concernées» une étude pour préparer la mise en œuvre rapide de cette disposition.
Concernant les revendications liées au recrutement, notamment dans les cliniques et hôpitaux privés, le département de Boudiaf et tout en rappelant que le nouveau cahier des charges prévoyait déjà l'obligation de disposer d'un service de pharmacie, n’en fait pas moins part, dans ce sens, qu’une instruction ministérielle allait être envoyée cette semaine « pour rappeler que le service de pharmacie, conformément à la règlementation, doit être encadré par un pharmacien pour gérer les produits pharmaceutiques en toute sécurité » lit-t-on en substance.
S'agissant des structures publiques, le ministère rappelle que le secteur public recrutait déjà, sur titre, les pharmaciens spécialistes et sur concours les pharmaciens généralistes, précisant dans ce cadre que 200 postes budgétaires étaient disponibles dans différentes wilayas du pays, intéressant la deuxième catégorie.
Concernant les pharmaciens-inspecteurs, «180 médecins généralistes, chirurgiens dentistes et pharmaciens sont actuellement en formation en qualité de praticiens inspecteurs » note la tutelle, qui annonce également qu'un autre concours aura lieu pour renforcer le nombre de pharmaciens inspecteurs à l'effet de "mieux encadrer la profession".
Abordant le point épineux relatif aux nouvelles spécialités pharmaceutiques, le ministère indique qu'il recrutera les diplômés des nouvelles spécialités "sur la base de ses besoins stricts", ajoutant qu'il engagera avec le département de l'Enseignement supérieur un travail de réflexion pour maîtriser les flux et les filières de formation post graduée en pharmacie afin que le produit de la formation soit en adéquation avec les besoins du secteur de la santé et ceux du marché du travail.
Enfin, appréhendant des volets d’ordre strictement pédagogique, le ministère renouvelle sa disponibilité, s’agissant des stages en pharmacie hospitalière, à offrir «toutes les facilités pour l'accueil des étudiants dans les structures publiques de santé ».
Idem pour la problématique liée aux des terrains de stage en pharmacie industrielle. A ce plan, également, le MSRHP s’est engagé à sensibiliser les parties concernées pour que les industriels de la pharmacie répondent favorablement aux demandes exprimées.
Last but not least, et pour ce qui concerne les revendications liées au nouveau diplôme de docteur en pharmacie, le ministère souligne que la révision des textes était déjà entamée avec les services compétents, conformément à la directive du Premier ministre, a-t-il rappelé.