Débordé par une série de mouvements sociaux qui agitent des secteurs névralgiques comme l’éducation et la santé, le gouvernement, vient de réagir via son ministre du travail et de la sécurité sociale.
Mourad Zemali a ainsi réuni aujourd’hui les principaux syndicats autonomes de la fonction publique pour leur montrer la conduite à tenir. «Nous ne tolérerons aucune grève qui risque de porter atteinte à l’économie nationale et à l’entreprise », s’emporte le ministre qui a visiblement reçu ordre de hausser le ton devant les syndicats réfractaires.
«En tant que partenaires sociaux, vous êtes tenus d’adopter le dialogue et la négociation collective comme seule moyen de régler les conflits», a renchéri encore le ministre du travail lors de cette réunion «extraordinaire».
Signe que la patience du gouvernement a atteint ses limites, le ministre du travail a mis en garde ses interlocuteurs : «Aucun syndicat n’a le droit de se jouer de l’avenir des générations, et tout le monde doit se conformer aux décisions de la justice ».
Il est clair que le reproche s’adresse notamment au syndicat de l’éducation notamment le Cnapeste en grève illimitée depuis deux semaines et qui a été invité à discuter avec le ministre demain lundi.
Ce rappel à l’ordre des pouvoirs publics va-t-il pousser les syndicats à mettre de l’eau dans leur vin ? On en saura davantage après cette rencontre avec le Cnapeste.