Algérie 1

Icon Collap
...

Forces de l'Alternative démocratique: réquisitoire au vitriol contre la démarche du pouvoir

22-09-2020 09:13  N. S

La dernière réunion des différentes parties composant les « Forces de l’Alternative démocratique »s’est soldée par un long communiqué dont les signataires n’y vont pas de mainmorte pour dénoncer la démarche des autorités, à tous les niveaux. Un réquisitoire au vitriole.

A commencer par la rentréesociale à propos de laquelle les FAD constatent que « le pouvoir en placen’a rien entrepris pour assurer aux Algériennes et aux Algériens les conditionsnécessaires pour la rentrée sociale. »

Les signataires ducommuniqué décrivent, à ce propos, une « dégradation effroyable de lasituation socioéconomique du pays, conséquemment aux décisions de confinementet d’arrêt de plusieurs activités, a débouché sur une situation qui risque deprovoquer un effondrement de l’économie avec des conséquences incommensurables. »

Au-delà des conséquences économiques et sociales de la Covid-19,les FAD pointent aussi des conséquences politiques, accusant le pouvoir demettre  « à profit la Covid-19 pouradopter des lois liberticides et suspendre les libertés démocratiques. »

Et de mentionner en l’occurrence  « Le nouveau code pénal, adopté en pleinconfinement, a ouvert la voie à une cascade de procès politiques où sontprononcées de lourdes condamnations contre des journalistes, militants etactivistes de la révolution du 22 février 2019. »

En parlant d’année scolaire et universitaire 2020/2021, les acteurs des FAD estiment qu’elle est  « sérieusement compromise en raison de lafermeture des écoles et des universités dès le mois de mars avec desconséquences terribles sur le niveau des enseignements, les millions d’élèveset d’étudiants risquent de voir la nouvelle année 2020/2021 tout aussicompromise en raison des incertitudes qui planent sur la date de reprise descours, mais aussi de la confusion qui y règne, de l’absence de vision clairepermettant de surmonter les problèmes notamment en raison de l’absence detransport inter-wilaya. »

Sur le plan politique c’est une longue litanie  qui est égrenée dans le texte, à savoir  « la criminalisation del’action politique, la prohibition de toute opinion contraire à celle destenants du pouvoir, le délit de presse, les interdictions qui frappent lesactivités de tous les partis d’opposition, la fermeture de toutes les tribunesmédiatiques aux voix contraires à celles du pouvoir en place ».

Pour les FAD autant de moeurs liberticides  « confirment, si besoin est, la volonté du pouvoir de préserver le systèmeantidémocratique par les moyens policiers et sécuritaires propres auxpouvoirs/régimes totalitaires. »

Au sujet du prochain référendum constitutionnel, ces partis restent fidèles à leur positon de principe en rejetant « cette démarchedont le but principal est le sauvetage d’un système rejeté par les Algérienneset les Algériens qui n’ont cessé de réclamer son départ par millions plus d’uneannée durant. »

« Conscient de sa fragilité extrême et de son illégitimité,le pouvoir en place est sur le point de contrôler quasiment tous les médiasqu’il veut transformer en vulgaires organes de propagande pour le « OUI » auréférendum plébiscite du 1er novembre prochain. », ajoute le communiqué.

Sans vouloir se prononcer sur le fond su projet qui sera soumisà référendum, les Forces de l’Alternative démocratique s’arrêtent sur saphilosophie globale pour souligner « que la nature antidémocratique durégime est non seulement préservée mais elle a aggravé le pouvoir personnelcomme jamais auparavant. ».



Voir tous les articles de la catégorie "A la une"