Ce qui devait arriver au FLN arriva.Et plus vite que prévu. La tête d’ Ali Seddiki est mise à prix et les daguessont déjà tirées pour la trancher. Conséquence inévitable de son erreur d’aiguillagependant la présidentielle en appelant officiellement les cadres et lesmilitants du parti à voter en faveur de Azzedine Mihoubi, candidat du RND.
Une réunion s’est tenue hier soirAlger au domicile d’un des membres du Comité central avec la présence dedeux membres du bureau politique « pour étudier la situation, à la lumièredes nouvelles données politiques », nous a déclaré mercredi un desprésents à cette réunion.
« Ali Seddiki doit prendreses responsabilités, il s’est lourdement trompé, il a fait fausse route, ildoit tirer les conséquences de sa décision en se retirant », ajoute notreinterlocuteur qui rappelle dans quelles conditions est prise la décision dusoutien officielle de Mihoubi.
« Le candidat naturel du FLNdevait être Tebboune, qui reste toute de même membre du Comité central, c’estlui qu’on aurait dû choisir comme notre candidat naturel, ou à la limite ne pas choisir du tout etlaisser libre choix à nos militants ; c’est d’ailleurs une des options surla table, au moment de la consultation du BP, mais Ali Seddiki, sur la based’informations qu’il aurait obtenues, a convaincu le BP de soutenir AzzedineMihoubi comme candidat du pouvoir », détaille notre interlocuteur quirappelle aussi, à juste titre , que « pourtant le chef d’Etat-major n’apas cessé de répéter dans ses discours quel’institution militaire n’a pas de candidat ».
Pour ce membre du Comité central,« il y a urgence à remettre de l’ordre dans la maison FLN », àcommencer, selon lui par la convocation d’une session extraordinaire du Comitécentral pour désigner un nouveau secrétaire général et un nouveau BP pourpréparer un congrès extraordinaire.
« C’est l’avenir du FLN surla scène politique qui se joue, où il s’adapte à la nouvelle situationpolitique après le congrès avec un rajeunissement radicale de son encadrementet la mise à la retraite de toutes les figures assimilées au régime duprésident déchu, où c’est la disparition, car après le 22 février les choses nesont plus les mêmes », estime notre interlocuteur.
En fait, la réunion d’hier seveut déjà comme « l’amorce d’un nouveau processus », une pétitionest lancée pour avoir la maximum de signatures des membres du CC pour laconvocation d’une session extraordinaire de cette instance, « juste après l’investituredu nouveau président élu », souligne t-on.