C’est un Badji, arborant un sourire ostensible, après un rassemblement de soutien en sa faveur dimanche devant le siège du parti, qui a réuni ses députés au siège du groupe parlementaire, la veille de l’ouverture du débat parlementaire sur le programme du Gouvernement.
« Le débat sur le programme du Gouvernement est une opportunité politique pour rallumer la confiance entre citoyens et politiques et rebâtir un nouveau consensus politique », a-t-il déclaré dans son intervention devant les députés.
Badji souhaite un « débat libre, responsable », invitant les députés de son parti « à faire des propositions constructives, loin de tout populisme et toute surenchère, afin de renforcer l’Etat de droit ».
Dans une allusion, à la tentative de destitution orchestrée contre lui en fin de semaine dernière, le toujours chef du FLN souligne que « notre parti en tant que première force politique du pays nécessite un confortement pour le préserver contre les turbulences afin de lui permettre d’aborder les prochaines élections locales avec l’esprit du vainqueur ».
Faisant visiblement peu de cas des assauts dont il est la cible, il avertit qu’il « poursuivra les réformes pour refonder le parti pour en constituer une institution forte qui doit trouver toute sa place en tant qu’acteur majeur dans le nouveau paysage politique ».
« Le FLN ne voit pas les questions d’intérêt national sous un angle partisan étroit, c’est un acteur politique inscrit pleinement dans le jeu politique et institutionnel et engagé dans un processus national en écho avec les demandes du peuple », poursuit Baâdji
Un Baâdji qui a visiblement été conforté dans son poste, au point de se permettre certaines saillies ironiques contre les frondeurs qui, pour rappel, ont mis en place une « Coordination » pour gérer collectivement le affaires courantes du parti en attendant la tenue de la réunion du Comité central.