Les membres du Comité central du FLN se sont retrouvéssamedi au Centre international des congrès à Alger pour une session ordinaire del’instance désignée dans la foulée de l’électiond’ Abou El Fadhl Baâdji au poste de secrétaire général.
Dans un discours aux accents d’amertume et d’incertitudequant aux lendemains qui risquent de s’écriredésormais sans l’ex- parti unique, Abou El Fadhl Badji cherche les bonnes grâcesdu président Tebboune en lui offrant l’allégeancedu parti soutien à son projet politique,avec l’espoir de se voir renvoyer l’ascenseur.
Toujours avec le paternalisme atavique inscrit dans la culturedu parti, le SG du FLN lance un appel à toute la classe politique « pour faire duprochain référendum constitutionnel l’occasion d’un nouveau départ pour uneAlgérie nouvelle », révélant que lacommission ad hoc mise en place par le parti « a fait pas moins de 101propositions d’amendements ».
Poursuivant son entreprise de charme en direction du présidentTebboune, Badji se fait l’écho de son discours, avec même un brin de zèle, soulignantà ce sujet que « les faitsintervenus ces dernières semaines, comme les coupures d’électricité et d’eau,les incendies de forêts, la pression sur les guichets des postes, s’inscrivent dans un complot visant à saperles efforts du président de laRépublique ».
Parailleurs, le SG du FLN accuse « certaines parties » sans les citer de « diaboliserle FL N pour l’éloigner du paysage politique », allusion aux appels récurrentsen faveur de la mise au musée du FLN, en tant que patrimoine commun auxalgériens.
« Nousavons la majorité numérique, mais en réalité nous n’avons aucun poids dans la société »,déplore t-il dans un aveux pathétique, accusant « les anciens responsables d’avoir spolié la décision du parti , éloigné ses compétences et ruiné sarelation avec le peuple ».
Surun tout autre plan, Abou El Fadhl Badji avoue que les caisses du parti sonvides « nous avons 120 Mouhafadhas, 1700 kasmas, mais nous n’avonspas aujourd’hui de quoi payer les permanents du parti », révèle t-il à cepropos.